Exclusif. L’achat d’un important porte-hélicoptères d’assaut au coeur de toutes les pressions algériennes sur la France

Le régime algérien dispose en ce moment d’une « arme fatale » pour presser la France et lui imposer des compromis favorables à ses intérêts. Cette « arme fatale » est le futur porte-hélicoptères d’assaut que l’Algérie devra acquérir bientôt auprès de la marine française. Une acquisition qui fait l’objet d’âpres négociations très discrètes menées par les autorités militaires françaises et algériennes.

Depuis fin janvier 2023, date à laquelle le patron de l’État-Major de l’Armée algérienne, Saïd Chengriha, a séjourné à Paris à l’invitation des autorités françaises, Paris tente de boucler ce deal en persuadant d’Alger de lui acheter un porte-hélicoptères d’assaut conçu par les industriels des Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire, le fer de lance de l’ingénierie navale militaire française. Ce deal pourrait rapporter à la France plus de 1,4 milliard d’euros car en plus de la vente d’un navire de guerre sophistiqué et moderne, l’Algérie devra aussi rémunérer la partie française pour l’expertise nécessaire à l’entretien et maintenance des installations militaires d’un tel bâtiment. Selon nos sources, la France multiplie les gestes de séduction pour tenter de convaincre le régime algérien de valider définitivement ce deal.

C’est, d’ailleurs, dans le sillage de ces négociations que la France a envoyé à Alger le 14 mai 2023, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) français, Tonnerre pour « une visite d’échange et d’amitié entre les deux pays » pour reprendre la terminologie exacte de la diplomatie française. Le PHA Tonnerre est un navire de la marine française de classe Mistral. Il s’agit d’un bâtiment de projection et de commandement (BPC) aux dimensions impressionnantes (long de 200 mètres et large de 32 mètres, 21 300 tonnes à pleine charge). C’est tout bonnement le plus important bâtiment après le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle. Et il ressemble au modèle de navire de guerre que l’Algérie cherche à acquérir auprès de la France.

Cependant, du côté algérien, tout est orchestré pour ralentir ce deal en l’exploitant comme un moyen de pressions politiques afin de demander à la France le maximum de concessions politiques en faveur de l’agenda géopolitique du pouvoir en place à Alger. Du conflit avec le Maroc jusqu’aux enjeux sensibles dans la région du Sahel, la France subit sans cesse ces dernières semaines les « humeurs changeantes » des dirigeants algériens. Nos sources soulignent enfin que du côté français, on commence à s’impatienter et trouver ces négociations lassantes, voire insupportables en raison des lubies excessives des dirigeants algériens.

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