Exclusif. L’Algérie prospecte en Italie des opportunités pour relancer le Polisario sur la scène internationale

Après le basculement définitif de l’Espagne dans le camp du Maroc, l’Algérie change de stratégie de lobbying en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental et se lance, désormais, à la conquête de l’Italie, le nouveau pays européen avec lequel elle vit une véritable lune de miel depuis notamment le printemps 2022 date à laquelle un nouveau accord gazier a été signé entre Alger et Rome.
Après avoir solidifié ses relations avec le troisième grand pays européen grâce au gaz naturel, Alger profite maintenant de cette opportunité pour encourager le développement de plusieurs activités politiques et diplomatiques en faveur du front Polisario sur le territoire italien. Selon nos informations, une importante réunion s’est tenue discrètement au ministère algérien des Affaires Étrangères au début de cette semaine avec des leaders et représentants du front Polisario pour peaufiner la nouvelle stratégie italienne qui consiste à renforcer la présence des partisans de l’indépendance du Sahara Occidental à Rome à travers la mise en place d’une nouvelle forte antenne diplomatique du Polisario à Rome.
En deuxième étape, Alger va négocier en ce moment avec Rome la possibilité de permettre au Polisario de rencontrer plusieurs nouveaux députés italiens pour renforcer leur lobbying et plaider les bienfaits du projet de l’indépendance du Sahara Occidental. Des rassemblements publics, des manifestations tournées autour de séminaires et forums dédiés aux droits des sahraouis sont également prévus au programme de cette nouvelle stratégie pour laquelle Alger a d’ores et déjà dégagé un important budget au titre de la coopération internationale. Un budget évalué selon nos sources à près de 5 millions d’euros.
L’objectif d’Alger est de surfer sur la vague de l’extrême droite qui arrive au pouvoir à Rome pour bâtir un nouveau lobby favorable à « la cause sahraouie ». Une mouvance dont plusieurs leaders et à leur tête Giorgia Meloni, la future première-ministre italienne, sont présentés par plusieurs connaisseurs de la politique intérieure italienne comme des sympathisants du Polisario.

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