Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a officiellement autorisé le lancement de l’exploitation et exploration des immenses réserves de gaz de schiste du pays. Mais si ce feu vert suscite l’enthousiasme des milieux économiques, elle soulève, en revanche, une profonde angoisse dans les milieux sécuritaires du pays. En effet, les services de sécurité algériens n’ont pas du tout recommandé cette option qu’ils ont jugé dangereuse et fortement préjudiciable pour la stabilité de l’Algérie en raison notamment de la colère populaire qu’elle risque de provoquer au sein des populations du sud du pays dans la wilaya d’Adrar, à l’extrême sud du pays.
Selon nos sources, les différents services de sécurité algériens sont unanimes pour affirmer que le lancement de l’exploitation du gaz de schiste dans les wilayas du sud algérien va être très mal perçue par les populations de ces régions qui craignent beaucoup l’impact environnemental catastrophique avec notamment le risque sur les nappes phréatiques de ces régions en raison de l’utilisation des composants chimiques nécessaires aux techniques de l’exploitation du gaz de schiste. Les divers rapports sécuritaires algériens rédigés sur ce sujet et adressés aux autorités suprêmes de l’Etat algérien prévoient une forte probabilité d’une explosion populaire à cause du début des travaux d’exploration des gisements du gaz de schiste dans le sud du pays.
En clair, les services de sécurité algériens redoutent un scénario de protestation populaire d’une aussi grande vigueur comme le mouvement populaire qui avait secoué la région d’In Salah, dans la wilaya d’Adrar, et les autres localités du pays en 2015. En mars 2015, des protestataires ont incendié le siège de la daïra (sous-préfecture) d’In-Salah et la résidence du chef de daïra, une partie d’un dortoir des forces de l’ordre et un camion de la police tout en affrontant violemment les forces de l’ordre pour protester contre les travaux initiés par le groupe pétrolier public algérien Sonatrach qui avait effectué en décembre 2014 avec succès son premier forage pilote dans la région d’In-Salah. Après les événements d’In Salah, les manifestations anti-gaz de schiste s’étaient multipliées en 2015 dans plusieurs villes du Sahara algérien. Et cette protestation populaire avait duré plusieurs mois, contraignant à l’époque le régime Bouteflika à suspendre l’exploration des réserves du gaz de schiste.
Aujourd’hui, les services de sécurité algériens redoutent la reproduction de ce même scénario ayant ébranlé le sud du pays en 2015 car l’exploitation du gaz de schiste demeure toujours impopulaire au sein des populations locales qui se sentent menacées dans leur propre survie par cet ambitieux projet économique. Il s’avère que le président algérien Abdelmadjid Tebboune n’a pas voulu tenir compte des inquiétudes formulées par ses services de sécurité préférant avantager la raison économique au détriment de la raison sécuritaire. Il est à noter que l’Algérie comptait depuis longtemps investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurtait à chaque fois à l’hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de ces forages sur l’environnement. Selon des études internationales, l’Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l’Argentine.
Pour rappel, le groupe pétro-gazier étatique algérien Sonatrach a annoncé le 23 mai avoir signé un « protocole d’accord » avec le géant américain ExxonMobil en vue du développement des ressources en hydrocarbures dans deux gisements gaziers du sud de l’Algérie.24 mai 2024 Les deux compagnies prévoient « d’étudier les opportunités existantes en vue de développer les ressources en hydrocarbures dans le bassin de l’Ahnet (sud) et le bassin de Gourara », a indiqué Sonatrach dans un communiqué. Il s’agit des deux gisements les plus importants et stratégiques contenant d’importantes réserves de gaz de schiste.
C’est juste pour pousser Tebboune vers la porte de sortie… On arrête pas de lui tendre des pièges avec le peuple. Courage Tonton Tebboune on est tous avec toi pour un deuxième mandat car lorsqu’un pays est gouverné par un clown…..il devient un cirque.