Ces derniers jours, plusieurs informations sensibles ont été diffusées par des figures de la mouvance islamiste Rachad sur les réseaux sociaux. Il s’agit notamment de l’ex-diplomate en fuite en Angleterre, Larbi Zitout, et du Facebooker Amir Dz, exilé à Paris en France où il est placé sous contrôle judiciaire et risque d’être incarcéré à la fin du mois de septembre prochain en raison de plusieurs affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué et des mandats d’arrêt internationaux lancés à son encontre par la justice algérienne.
Il s’avère que ces informations sensibles concernant quelques personnalités de l’institution militaire algérienne sont largement gonflées et exagérées. En clair, quelques ingrédients de vérité pour fabriquer un gros plat de mensonges dans le seul but de susciter le buzz et de renforcer cette guerre informationnelle lancée à l’encontre du régime algérien par une mouvance islamiste entretenue généreusement par le lobby qatari et turc. Mais, récemment, des enquêteurs des services algériens ont fait une étonnante découverte. L’un des principaux informateurs de ces relais médiatiques sur les réseaux sociaux est lui-même fils d’un ex-poids lourd de l’armée algérienne. Il s’agit, en vérité, du fils du général-major Abderrazak Chérif, l’ancien chef de la 4e région militaire, qui a été condamné le 13 novembre 2019 à 15 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida avec une saisie de plusieurs de ses biens.
Le fils de ce général naguère puissant qui était promu à devenir le successeur de Gaid Salah avant que ce dernier ne le neutralise dans sa guerre féroce contre ses concurrents au pouvoir, s’appelle Ramzi. Il a été placé sous contrôle judiciaire par le tribunal militaire de Blida et il a été convoqué à plusieurs reprises pour être entendu par un juge d’instruction. Mais du vivant de Gaid Salah, la justice militaire avait pour consigne de ne pas s’en prendre aux enfants des généraux déchus comme Said Bey ou Abderrezak Chérif.
Ramzi était donc resté liberté profitant de ses mouvements pour organiser la vengeance de son père et déployant ainsi tout un réseau pour nouer secrètement une alliance avec Zitout, Amir dz ou les autres figures du mouvement Rachad afin de leur distiller les informations jugés nuisibles aux adversaires de son père responsables de sa terrible déchéance. Ramiz Chérif est un jeune qui a vécu dans une insolente aisance lorsque son père était chef de la 4E région militaire. Voitures de luxe, villas somptueuses et des dépenses en plusieurs milliers d’euros lors de ses voyages à l’étranger où il emmenait avec lui l’ensemble de ses amis et proches. Une vie de prince qui a disparu avec les troubles politiques enclenchés par le coup d’Etat déguisé par Ahmed Gaid Salah. Aujourd’hui, le jeune Ramzi s’est noyé dans le verre de la vengeance. C’est dire enfin que le régime algérien souffre, d’abord et avant-tout, du propre délire de ses enfants.