Exclusif. le général Gaïd Salah est passé en force parce qu’il craint le retour du général Toufik

C’est un incroyable coup de théâtre. Le chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah a appelé publiquement à l’application d’un article de la constitution algérienne, l’article 102, qui rend inapte le Président Bouteflika. C’est un lâchage en bonne et due forme. Bouteflika est donc lâché par son vieil ami et patron de l’armée. A quoi tout cela rime ?
En vérité, dans cette confusion générale, il y a bel et bien du sens. Ahmed Gaïd Salah a voulu passer en force et imposer son diktat pour débloquer la crise actuelle qui paralyse l’Algérie dans le seul but de couper l’herbe sous les pieds du général Toufik, l’ex-patron du DRS qui prépare activement le retour au pouvoir de ses anciens réseaux. Ahmed Gaïd Salah a bien compris que les Bouteflika sont mort politiquement. Il préfère donc les enterrer lui-même pour conserver le pouvoir et s’imposer comme le redresseur du pays. De cette manière, il lance la période de transition et s’impose comme le nouveau maître à bord avec lequel les politiques doivent négocier la construction de l’Algérie de Demain. Avec cette stratégie, il empêchera le général Toufik et ses réseaux sophistiqués de manipuler l’opposition et de placer leurs pions pour s’emparer de l’après Bouteflika. A la suite de plusieurs consultations avec ses proches, Gaïd Salah a préféré donc sacrifier les Bouteflika et s’imposer à la rue comme le seul interlocuteur légitime afin de protéger ses arrières contre une transition politique conduite par des lobbys ou des personnalités proches du général Toufik. Mais le duel entre le chef d’Etat-Major et l’ex-patron du DRS n’est pas encore scellé car rien n’indique encore que la rue et ses composantes accepteront de se plier à la feuille de route de Gaïd Salah. Attention, le match n’est pas encore fini…

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