Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a lancé une campagne de séduction massive en direction de la Kabylie avec pour objectif de domestiquer du mieux possible cette région rebelle et foyer de tous les mouvements contestataires les plus dangereux pour le régime algérien. C’en est fini de l’approche uniquement répressive, avec la Kabylie, Abdelmadjid Tebboune veut essayer maintenant la séduction pour tenter de maintenir dans le calme cette Kabylie bouillonnante.
Selon les sources de Maghreb-intelligence, le président algérien redoute le scénario d’une explosion de la colère populaire en Kabylie ou d’un retour des manifestations populaires du Hirak dans les grandes agglomérations de Kabylie comme Béjaia, Bouira ou Kherrata, la région qui a donné naissance au… Hirak de 2019. Nos sources assurent également que le président algérien est particulièrement préoccupé par les récentes offensives du mouvement « séparatiste » Kabyle, le MAK, qui a réussi à se faire inviter à une importante conférence sur les peuples autochtones organisée au sein du siège de l’ONU à New York au mois d’avril dernier.
Les idées du MAK qui commencent à trouver écho dans certains pays adversaires du régime algérien comme les Emirats Arabes-Unis se propagent rapidement à l’international suscitant ainsi au sein de la Présidence algérienne une certaine angoisse concernant l’évolution future de la politisation de l’opinion publique kabyle. Dans ce contexte, le Palais présidentiel d’El-Mouradia a compris que la répression ne suffit plus, place donc à la séduction.
Et pour ce faire, Tebboune a donné des instructions fermes : les ministres les plus importants du gouvernement ont été instruits de se rendre en toute urgence en Kabylie pour faire des annonces de nouveaux projets, lancer de nouveaux projets de développement local ou rencontrer des élus représentant la population locale. Symbole de cette nouvelle démarche, le déplacement du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun qui a rencontré lundi 13 mai les responsables de l’entreprise d’Electro-Industrie d’Azazga, à l’Est de Tizi-Ouzou, en leur assurant de tout le soutien de l’Etat pour les encourager » à prospecter les marchés étrangers pour la commercialisation de leurs produits ».
Auparavant, c’est le même ministre qui a annoncé une enveloppe de 3,5 milliards DA, soit l’équivalent de 26 millions d’euros, au profit de l’Entreprise Nationale des Industries de l’Electroménager (ENIEM), la plus importante société industrielle basée à Tizi-Ouzou et anciennement le fleuron de l’économie locale en Kabylie. L’objectif affiché est de maintenir en vie cette société publique déficitaire et de rassurer les travailleurs locaux. Un geste fort que Tebboune veut reproduire dans d’autres secteurs en Kabylie et selon nos sources, d’autres ministres devraient emboîter le pas à Ali Aoun pour tenter de charmer la population kabyle en inaugurant ou lançant de nouveaux projets à l’image du nouveau téléphérique de Tizi-Ouzou.
Soulignons enfin que le président algérien envisage lui-même d’entamer une importante visite à Tizi-Ouzou qui sera l’une des étapes de sa future campagne électorale pour la 2e mandat. Une cruciale étape car Abdelmadjid Tebboune veut faire de la Kabyle la colonne vertébrale de sa nouvelle posture de « père protecteur » de la Nation algérienne. Reste enfin à savoir si cette opération de séduction obtiendra l’adhésion réelle de la population kabyle réputée pour son haut degré de conscience politique.
Degré de conscience politique,les Kabyles sont de vrais nationalistes Algériens que les services marocaine essayent de manipuler,marchander le Mak sioniste parisien pour une cause perdu d’avance.