Exclusif. Les dirigeants algériens peinent à consolider l’axe Alger-Moscou comme ils le souhaitent

Le renforcement de l’axe Alger-Moscou classé priorité absolue par les dirigeants algériens traîne et peine à atteindre ses objectifs. En effet, les dirigeants militaires et civils algériens multiplient les initiatives et propositions depuis la fin de l’année 2020 pour renforcer encore davantage la coopération militaire et sécuritaire avec la Russie. Cependant, jusqu’à présent, aucun de ces projets n’a encore abouti. Et les Russes ne montrent aucun enthousiasme particulier à se lancer dans les projets proposés par les Algériens. Ce qui soulève de nombreuses inquiétudes à Alger.

Le dimanche 29 août, le vice-ministre russe de la Défense, le Général-Colonel Alexander Fomin, a été accueilli en grande pompe à l’aéroport militaire de Boufarik par Le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale (MDN) par intérim, le Général-Major Mohamed Saleh Benbicha. Selon nos informations, le haut responsable russe a été invité par les autorités algériennes afin de poursuivre les discussions autour de plusieurs projets qui demeurent en suspens notamment le fameux projets d’une implantation d’une unité militaire russe au niveau de la base navale de Mers El-Kébir dans la wilaya d’Oran. Deux délégations militaires russes avaient séjourné à Oran au début de l’année 2021. Mais depuis rien de nouveau n’a été constaté dans ce projet alors que les autorités militaires algériennes ont proposé de stationner des sous-marins russes au niveau de Mers El Kébir pensant que la Russie enverrait rapidement ses sous-marins les plus effrayants vers l’Algérie.

Une entreprise que le régime algérien voulait utiliser pour contrecarrer les avancées de l’alliance nouée officiellement par le Maroc avec Israël en décembre 2020. En clair, le régime algérien espérait effrayer le Maroc et rééquilibrer les rapports de force dans la région à travers une alliance militaire renforcée avec Moscou.

Néanmoins, les mois s’égrènent et les sous-marins russes ne sont toujours pas arrivés à Oran et la coopération tourne au ralenti. Le 17 août dernier, l’Armée algérienne a commandé auprès de la Russie 4 avions amphibies bombardiers d’eau afin de rattraper les retards accumulés durant de longues années en matière de lutte contre les incendies. L’Algérie espérait réceptionner rapidement ses avions en tablant sur la réactivité de ses partenaires russes qui lui viendraient en aide dans cette conjoncture difficile marquée par les crises successives secouant le pays et ponctuée par les bilans tragiques des feux de forêts.

Cependant, encore une fois, les partenaires russes n’accordent aucun traitement particulier et l’Algérie devra attendre au moins deux à trois ans pour recevoir ses avions spécialisés. Le fabricant russe a exigé des paiements par tranche selon l’évolution de la fabrication des 4 appareils commandés par l’Armée algérienne. Aucun traitement de faveur de la part du grand frère russe. La déception fut énorme à Alger.

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