En Algérie, l’empire d’Anis Rahmani, le prince du lobbying médiatique durant le règne du régime Bouteflika, est en train de vaciller. Les services de sécurité ont lancé officiellement une enquête sur les abus sociaux, facturations douteuses et détournements du budget de l’ANEP, l’agence étatique qui gère la manne publicitaire publique en Algérie. Anis Rahmani est soupçonné d’être impliqué dans toutes ces pratiques de malversations financières qui lui ont permis de fonder son groupe médiatique d’Ennahar.
Selon nos informations, Anis Rahmani a été soumis à cette enquête menée par les enquêteurs de la brigade de recherches de Bab Jedid depuis deux semaines. Le sulfureux patron d’Ennahar TV a été convoqué à deux reprises au niveau de cette brigade pour être entendu dans le cadre de cette enquête. Il est à rappeler qu’Anis Rahmani est visé par plusieurs plaintes en Algérie. Longtemps protégé par son allié, l’ex-ministre de a Justice, Tayeb Louh, Anis Rahmani n’a jamais été inquiété par les juges algériens. Lors des manifestations organisées chaque vendredi par le mouvement populaire du 22 février, Anis Rahmani et Ennahar TV sont raillés, contestés, insultés par les manifestants. Ennahar TV a été le principal outil de propagande du sérail algérien dirigé discrètement pendant des années par Saîd Bouteflika.