L’Institut du Monde Arabe (IMA), la prestigieuse institution culturelle parisienne dirigée par le célèbre Jack Lang, ex-ministre de la Culture et l’une des figures les plus emblématiques de la gauche française, a refusé récemment d’autoriser l’organisation au sein de ses locaux d’une rencontre inédite appelant à lancer des initiatives défendant un rapprochement entre le Maroc et l’Algérie, les deux grands pays du Maghreb déchirés par une intense et violente crise diplomatique.
Organisée par une association privée appelée « Maghreb Sans Frontières », cet événement devait se dérouler au sein de l’IMA au cours de ce mois de décembre et un accord de principe a été bel et bien donné par la direction de l’IMA pour permettre l’organisation de cet événement réunissant des intellectuels algériens et marocains cherchant à tisser des réseaux et lancer des actions de décrispation des relations politiques entre les deux pays maghrébins dont les rapports ont été totalement rompus depuis fin août 2021 à la suite d’une décision brutale prise par le régime algérien considérant le Maroc comme un pays ennemi et une source de menace contre la sécurité nationale du pays.
A la surprise générale des initiateurs de cet événement, la direction de l’IMA s’enferme dans un silence intrigant et refuse au final d’accorder l’autorisation définitive permettant la mise à disposition de l’une de ses salles au service de cette conférence qui promettait de rencontrer un franc succès en raison des fortes attentes exprimées dans les diasporas marocaines et algériennes au sujet de la nécessité de constituer un front de solidarité, de fraternité pour empêcher les propagandes des régimes politiques d’aggraver les divisions d’un Maghreb fragile et instable.
Plusieurs correspondances ont été envoyées ensuite par les initiateurs de cet événement à la direction de l’IMA qui n’aurait pas souhaité fournir la moindre explication se contentant de formuler des promesses de réévaluer l’opportunité d’organiser un tel événement.dans ses locaux. L’attitude intrigante de la direction de l’IMA n’a pas manqué de soulever de nombreuses interrogations au sein des milieux politiques de la diaspora maghrébine à Paris.