Le nouveau Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déjà déployé sa ruse pour isoler le Hirak, le mouvement populaire algérien. Le nouveau locataire du Palais Présidentiel d’El-Mouradia a lancé les pourparlers avec l’opposition classique algérienne. Des messages cordiaux ont été adressés ces jours-ci à plusieurs présidents de partis de l’opposition modérée comme Sofiane Djilali, Abderrazak Makri du MSP ou Abdellah Djaballah, l’un des plus anciens leaders de l’islamisme modéré en Algérie.
L’homme qui devra conduire les pourparlers s’appelle Mohamed Messaid, l’homme de confiance de Tebboune et le nouveau secrétaire général de la présidence algérienne. Tebboune est prêt à promettre des portefeuilles ministériels ou des nominations au sein des plus importantes institutions de l’ETAT de personnes émanant de ces formations politiques.
Avec ces concessions, Tebboune espère réduire le Hirak à une simple expression anarchique de la rue dépourvue de dimension politique. Une manière pour lui de discréditer le Hirak et d’accélérer les pressions pour faire rentrer les Algériens chez eux.