L’Algérie est-elle capable d’organiser des élections ?

L’Algérie serait-elle en état de déliquescence ? Beaucoup d’Algériens se posent la question, puisqu’il leur aura fallu attendre pas moins d’une vingtaine d’heures pour que les autorités annoncent les chiffres officiels de la participation aux élections locales. Après la fermeture des bureaux de vote jeudi, les Algériens ont eu beau zapper ou surfer sur les sites à l’affût de la moindre information sur le taux de participation, rien ne devait être transmis. Les derniers chiffres connus étaient ceux donnés à 17:00, qui faisaient état d’une participation de 34 % pour les Assemblées populaires communales et de 33 % pour les Assemblées populaires de wilaya. Depuis, silence radio. Les Algériens auront dû attendre le lendemain après 14:00 pour connaître ces estimations, se doutant pertinemment que cela ne devait pas être bien élevé. De fait, les élections communales n’ont suscité ni intérêt ni enthousiasme, « un spectacle affligeant. Je pense que nous arrivons à la fin d’un cycle. Il faudrait tout recommencer, sinon nous allons à la catastrophe. Le peuple tourne le dos au système qui lui n’arrête pas de montrer ses limites un peu plus chaque jour un peu plus », affirme un ancien ministre. Au final, le taux de participation est de 46,9% pour les communales dont le scrutin a été remporté par le FLN au pouvoir depuis 1962, et qui enlève 603 municipalités sur 1541, soit quelque 400 de moins qu’en 2012. Pour ce qui est des départementales, qui enregistre un taux de participation de 44,9%, le parti du président Bouteflika remporte 35,48% des sièges des 48 assemblées populaires de wilayas.

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