Quelques semaines après avoir cédé sa place au gouvernement Dbeibah, l’ancien Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj a décidé de tourner le dos à sa patrie pour obtenir la nationalité du Vanuatu.
Selon une enquête publiée par The Guardian, al-Sarraj aurait déboursé une “modique” somme de 130 mille euros pour s’offrir le passeport de Vanuatu, un archipel situé entre la Nouvelle-Calédonie et les îles Fidji, au sud de l’océan Pacifique.
Le journal britannique révèle que l’ancien Premier ministre libyen s’est procuré la nationalité du Vanuatu – où il aurait également acheté une grande villa – en compagnie de toute sa famille.
En effet, les passeports “dorés” – industrie numéro un du Vanuatu – autorisent leur détenteur d’accéder, sans visa, aux pays de l’Union européenne et au Royaume-Uni et offrent une exemption d’impôts sur le revenu.
Ce paradis fiscal favorise le blanchiment d’argent et permet aux nouveaux venus, notamment des fugitifs, dirigeants politiques ou hommes d’affaires, de se créer une nouvelle identité.
Les révélations du Guardian indiquent que plus de 2 000 individus ont déposé une demande de naturalisation express contre du cash, dont Alaa Ibrahim, une des figures du régime Al-Assad, et Ghali Belkecir, un ancien commandant de la gendarmerie algérienne, en fuite depuis 2019.