Plusieurs observateurs n’ont pas compris la décision du président élu Mohamed Morsi de rétablir le parlement dissous par la Cour constitutionnelle dans ses fonctions. Pourtant, ce point avait fait l’objet d’un accord secret entre les Frères Musulmans et l’armée avant l’annonce des résultats. [onlypaid]
D’après les informations dont nous disposons, Mohamed Morsi avait pris cette décision pour défier l’armée qui n’aurait pas voulu remettre au nouveau président les rapports quotidiens des services de renseignements généraux qui continuent, selon nos sources, à parvenir exclusivement aux bureaux du maréchal Mohamed Hussein Tantaoui et du général Samy Anan. Mohamed Morsi aurait exigé de recevoir une copie du précieux rapport quotidien des fameuses Moukhabarates. Les militaires ont opposé au président une fin de non-recevoir, puisque dans les notes des Moukhabartes figurent les écoutes et le suivi quotidien des activités des principaux leaders du mouvement islamiste égyptien. Le Haut Conseil militaire aurait estimé que ces informations stratégiques ne devaient pas tomber entre les mains des proches collaborateurs de Mohamed Morsi, qui seraient susceptibles de les transmettre aux éléments les plus radicaux du mouvement des Frères Musulmans. A la fin, une solution aurait été trouvée consistant à remettre au bureau du président un rapport détaillé concernant la situation dans le monde et un autre « très édulcoré » portant sur la situation interne. Le nouveau président élu n’aurait pas trop insisté par la suite, revenant à de meilleurs sentiments envers les militaires. [/onlypaid]