Dans les rues de Benghazi, les manifestations se multiplient. Le mécontentement augmente chaque jour parmi la population qui remarque que ses conditions de vie n’ont pas changé depuis une année. Empêtré dans des querelles intestines, le CNT dirigé par Mustapha Abdeljalil semble aujourd’hui incapable de transformer l’essai et de jeter les bases d’un Etat moderne après la chute de Mouammar Kadhafi. [onlypaid]« Les gens en ont marre des milices et des bagarres interminables entre les tribus », s’indigne un membre du CNT, avant d’ajouter que « Abdeljalil est trop timoré. Il veut faire plaisir à tout le monde. On ne peut pas construire un Etat comme cela ». En effet, le président du CNT qui a disparu depuis quelques semaines, n’apparaît plus en public. Des sources à Benghazi affirment que Abdeljalil boude les réunions du CNT afin de signifier sa désapprobation à ses collègues. En attendant, les milices surarmées font toujours la loi et se disputent les restes du régime de Mouammar Kadhafi. Le Conseil national de transition n’a ni les ressources ni les hommes pour mettre fin à cette détérioration. « La situation est dramatique. Il faudrait une intervention des grandes puissances pour remettre le processus sur les rails », a confié dernièrement un haut responsable libyen à un émissaire italien venu s’enquérir des derniers développements sur le terrain. [/onlypaid]