« Cela fait plusieurs semaines que le sort du Premier ministre aurait été scellé », affirme un fin connaisseur des arcanes du pouvoir à Alger, constatant toutefois que les récents changements ont touché la hiérarchie militaire et non un gouvernement diminué et qui patauge depuis des mois dans une incohérence totale.
Selon des sources proches de la primature, les équipes d’Ahmed Ouyahia sont totalement démotivées. De même au sein des ministères où le maître-mot n’est plus à l’audace et à la proposition, mais tout juste « à la gestion des affaires courantes », affirme notre source. Habitué des soubresauts de la vie politique algérienne, le Premier ministre se sait en sursis. « Il fera tout pour quitter ses fonctions sans avoir été humilié comme son prédécesseur Abdelmajid Tebboune », explique un de ses amis, qui ajoute que Ouyahia « reste utile pour le clan Bouteflika. C’est quelqu’un qui a cumulé de longues années d’expérience en cultivant secrètement des amitiés solides et en se gardant de se mettre à dos des ennemis puissants ».
Une donnée fondamentale dans une situation politique et générale aujourd’hui en pointillés, et qui pourrait jouer en sa faveur en retardant l’échéance de son départ. En attendant, les regards des observateurs sont résolument tournés vers la villa médicalisée de Zéralda.