Le Consulat du Maroc aux îles Canaries sombre dans le chaos, alors que Nasser Bourita préfère regarder ailleurs

Le consulat du Maroc aux îles Canaries est le théâtre depuis plus d’une année d’une crise majeure. Les agents locaux, régis par la réglementation du travail espagnole, dénoncent des comportements qualifiés «d’humiliants» ayant même occasionné des arrêts maladie pour anxiété pour certains d’entre eux.

D’après des sources sur place, au cœur de ce conflit se trouve l’actuelle consule, Fatiha El Kamouri, qui a été nommée en septembre 2022. La crise a commencé seulement deux mois après l’arrivée de la consule.  Six agents locaux du consulat ont envoyé une lettre aux ministres des Affaires étrangères du Maroc et de l’Espagne, ainsi qu’à l’ambassadeur du Maroc et au Médiateur du royaume. Dans cette lettre, ces agents dénoncent le « comportement hostile » et le « non-respect » dont ils estiment avoir été victimes. Ils réclament des mesures appropriées en réponse à ces problèmes.

Le cas les plus emblématique de ces agissements de la nouvelle consule concerne un agent consulaire ayant servi pendant plus de quinze ans en tant que responsable de la caisse et de l’entretien des archives et du service social du consulat. Avec l’arrivée de la consule El Kamouri, il a été rétrogradé pour devenir son chauffeur, avec l’exigence d’une disponibilité totale.

D’après des fonctionnaires du consulat du royaume du Maroc aux Îles canaries, cet agent a dû effectuer des achats personnels en faveur de la consule qu’il réglé de sa poche, sans remboursement jusqu’à la date de la plainte.

L’ancien chauffeur quant à lui, en poste depuis 2017, a été nommé portier et gardien d’escalier. Les deux employés les plus anciens, cumulant plus de trente ans d’expérience au consulat, ont également été transférés. De plus, des changements ont affecté la secrétaire du consul précédent et une employée spécialisée dans le traitement des dossiers.

Dans leur lettre de novembre, les agents du consulat ont affirmé avoir été contraints de travailler au-delà des 40 heures stipulées dans leurs contrats sous menace de licenciement. Ils ont également dénoncé des commentaires discriminatoires de la part de la consule envers le personnel espagnol et étranger.

Ce conflit a eu un impact sur le service offert aux citoyens marocains, avec des plaintes récurrentes concernant le système de rendez-vous préalable mis en place, qui a rendu difficile l’accès au consulat pour les affaires courantes.

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