Les autorités algériennes s’alarment de la baisse du nombre d’étudiants d’origine algérienne dans les grandes écoles françaises. La tendance est également à la baisse parmi les étudiants dans les universités, [onlypaid]
mais également chez le corps enseignant. Ceci alors que pendant de longues années, le pouvoir à Alger considérait les « intellectuels » algériens comme une « cinquième colonne » installée dans l’hexagone. Si la plupart d’entre eux choisissent de ne pas revenir dans leur pays d’origine, cela ne les empêche pas de soutenir la cause de l’Algérie en France. Aujourd’hui, par exemple, au moment où les étudiants marocains trustent les places dans Ponts et Chaussées, Polytechniques et HEC, les Algériens eux, ont quasiment disparu des bancs de ces grandes écoles. Cette saignée inquiète au plus faut niveau en Algérie, où cette situation est perçue, encore une fois, comme une défaite devant son voisin-ennemi. Pour comprendre ce phénomène, le DRS -services de renseignements militaires algériens- aurait commandé une étude auprès de certains chercheurs établis en France, dont deux qui travaillent pour le CNRS pour savoir les raisons de ce recul et les moyens d’y pallier. « Pour les dirigeants algériens, les réseaux constitués en France par les intellectuels d’origine algérienne sont d’une importance cruciale, puisqu’ils ne se concentrent pas qu’à Paris, mais exercent leur influence même en province », explique un chercheur français qui a longuement côtoyé à Aix-en-Provence un de ces réseaux. Le DRS, après avoir perdu ses relais au sein de l’Islam français en faveur du Maroc, ne veut pas se retrouver privé de ses réseaux chez les intellectuels. [/onlypaid]