La visite du vice-président iranien chargé des affaires internationales Ali Saïd Lou, la semaine dernière à Nouakchott, a jeté un froid sur les relations de la Mauritanie avec la France. Paris est très inquiète de l’influence de plus en plus grande de l’Iran dans la région du Sahel. [onlypaid]Ce ne sont pas tellement les accords passés avec la Mauritanie dans les domaines du pétrole, des mines, du transport, de la santé et du développement rural qui inquiètent, mais plutôt l’infiltration des réseaux chiites religieux dans le tissu associatif du pays. Après avoir échoué au Sénégal, Téhéran chercherait à prendre pied en Mauritanie afin de mener à bien l’un de ses principaux objectifs, à savoir : installer une grande communauté chiite dans le Sahel. Pour le moment et malgré les mises en garde de Paris et de Washington, le général Aziz ne semble pas se préoccuper des visées iraniennes. Il préfère au contraire faire de l’Iran un recours au cas où il serait amené à réprimer violemment une quelconque révolte populaire, et cela quitte à les laisser propager le rite chiite dans le pays. [/onlypaid]