Le Hold-up algérien sur la télévision publique française France24

Que se passe-t-il à France24 ? Il semble que les informations révélées par certains journaux marocains concernant une « vague de licenciement dans le rang des journalistes marocains employés de la chaine France24 ainsi qu’au sein de Radio Monte Carlo Doualya » (Hespress, 19 mai 2023) se confirment.

Des sources concordantes rapportent que la télévision publique française, destinée à l’étranger, s’est séparée de deux rédacteurs en chef d’origine marocaine, sans aucun motif raisonnable. D’autres journalistes marocains seraient sur la sellette y compris la directrice de Radio Monte Carlo Doualya, considérée comme la marocaine la mieux placée au sein du groupe FMM (France médias monde), qui englobe France24, Radio France Internationale et Radio Monte Carlo Doualya. La direction de FMM justifie, officieusement, ces décisions par des motivations économiques. Argument difficile à défendre, puisque les seuls concernés, jusqu’à maintenant, sont des journalistes marocains, occupants des postes clés dans le groupe. Les mêmes sources évoquent une influence de plus en plus croissante des algériens sur ce média financé par le contribuable français.

Selon nos sources, il semble que l’actuelle directrice de France24, Vanessa Burgraff, ne porte pas les Marocains dans son cœur. Certains ironisent en se demandant si l’ancienne ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud Belkacem, n’y serait pas pour quelque chose ? En fait, Vanessa Burgraff est connue par son passage chaotique comme chroniqueuse dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier sur France2, elle n’oubliera jamais comment l’ancienne ministre de François Hollande l’avait démontée en direct quand elle avait relayé une « fake news » sur une prétendue « réforme de l’orthographe ». La séquence entre la chroniqueuse maladroite et l’ex-ministre d’origine marocaine circule toujours sur les réseaux sociaux et fait rire des millions d’internautes. Loin des « fake news », une information est certaine : depuis la nomination de Vanessa Burgraff à la tête de France24 en 2021, les journalistes algériens du groupe se sentent pousser des ailes. Certains n’hésitent pas à parler d’un hold-up algérien sur la chaîne publique française. Ils ont en pris le contrôle et ils ont lancé une véritable « chasse au marocain » !

A l’origine de cette mainmise, une salariée algérienne qui a connu une fulgurante ascension au sein de France24. Elle est passé, miraculeusement, d’un poste d’assistante au poste de rédactrice en chef, sans avoir jamais fait de journalisme dans sa vie, ni sur le terrain ni au desk. Elle est incapable même d’écrire un papier, ni en arabe ni en français. Cependant, elle a deux qualités « professionnelles » : ses connexions à l’extérieur et sa proximité avec Vanessa Burgraff. On les appelle « les deux blondes », la vraie et la fausse. Elles sont inséparables, au point que les spéculations vont bon train sur « le secret » de cette relation fusionnelle entre l’algérienne et l’alsacienne !

Par ailleurs, la fausse blonde a un compagnon, algérien, qui travaille aussi à France24. Personnage sulfureux, occupant un emploi fictif dans la chaîne, avec un bureau au troisième étage où il passe son temps à recevoir des gens et à affiner « ses plans ». Les connections du couple avec les services algériens sont aujourd’hui un secret de polichinelle. Voici ce qu’avait écrit à leur sujet un ancien journaliste de France24, d’origine algérienne, au moment du Hirak, qui a secoué le pays, juste après l’arrestation du général Bachir Tartag, puissant chef du DRS à l’époque : « Il y a quelques années, je travaillais dans une chaîne de télévision internationale et il y avait un « salopard » algérien, faisant partie des chiens des services de renseignement, avec sa femme, « la porteuse de bois », ils menaçaient leurs collègues algériens de mettre leurs dossiers sur le bureau de Tartag. Cette nuit, j’ai pitié d’eux : avec qui allez-vous menacer, dorénavant, vos collègues bande de crapules ?».

Le « chien des services », comme l’a appelé son ancien confrère, ne cache même pas son jeu, puisqu’il travaille au même temps comme conseiller à la mosquée de Paris, institution réputée par sa proximité avec les services algériens. Nombreux sont ceux qui se demandent comment peut-on être journaliste dans une chaîne, soi-disant, laïque et au même temps « formateur d’Imams à la mosquée de Paris » ?! Son nom apparu aussi comme « producteur éditorial » dans le générique de l’émission « La nuit du ramadan », diffusée chaque année sur France2, pendant le mois sacré, à l’initiative d’une association controversée qui s’appelle « Vivre l’Islam ». Il est curieux que toutes ces activités douteuses ne posent aucun problème à la direction de FMM qui n’a pas hésité, par ailleurs, à convoquer une rédactrice en chef marocaine sous prétexte qu’elle avait produit un documentaire pour un autre média. Selon nos informations, la direction des ressources humaines est entrain de préparer un dossier de licenciement à l’encontre de cette journaliste, sur la base de ce qu’elle considère comme un « conflit d’intérêt ». Deux poids, deux mesures !

Lors de la visite d’Emmanuel Macron à la mosquée de Paris, en novembre dernier, « le chien des services algériens » était fier de s’afficher à côté de lui, tout sourire, en jouant le guide. Sa photo à côté du président de la république symbolise la mainmise des algériens sur ce média français destiné à l’étranger. Il faut rappeler que Macron n’a pas cessé de faire les yeux doux à Alger, depuis plusieurs mois, sans avoir les résultats escomptés. Abdelmajid Tebboune vient de reporter une énième fois sa visite prévue à Paris, en préférant se rendre à Moscou. La crise énergétique, provoquée par la guerre en Ukraine, et le revers essuyé par la France au Sahel ont poussé Macron à se jeter dans les bras des caporaux. Paris fait tout pour satisfaire ce partenaire imprévisible, au détriment de sa relation avec le Maroc, son allié traditionnel. Au demeurant, une large partie de la classe politique française alerte sur les conséquences désastreuses de cette politique, en soulignant que la France finira par perdre le Maroc sans jamais gagner l’Algérie !

En attendant, le média qui dépend du Quai d’Orsay ne cesse de s’aligner sur la politique du président en propulsant les Algériens dans les postes clés de la chaîne. N’est-ce pas Macron lui-même qui avait exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous », lors de son discours devant la conférence des ambassadeurs en septembre 2022 ? Pourtant, cela ne l’empêche pas de continuer de nous donner des leçons sur l’indépendance des médias !

La direction de France24 a bien reçu le message présidentiel, la chaine est devenue presque une copie d’Echourok ou Annahar. Tout ce qui est susceptible d’agacer les caporaux ne doit pas passer à l’antenne. Dernier épisode en date, un entretien réalisé avec l’opposante Amira Bouraoui, déprogrammé après une seule diffusion et supprimer définitivement du site de France24, pour ne pas heurter les fournisseurs de gaz !

C’est dans ce cadre que les Algériens de France24 sont passés à la vitesse supérieure : évincer le maximum de Marocains et placer des compatriotes à leurs places. Aux dernières nouvelles, les deux rédacteurs en chefs marocains licenciés seront remplacés par deux algériens. Le dossier de la troisième rédactrice en chef marocaine est sur le bureau de la DRH. Un chroniqueur marocain est dans le viseur de la direction, ainsi qu’un syndicaliste CFTC d’origine marocaine aussi. Sans oublier la marocaine qui dirige radio MCD (Monte Carlo Doualya). Il y a quelques jours, on a orchestré une sorte de motion de défiance contre elle, avec la complicité de la direction. Au premier rang des contestataire des journalistes algériens !

Pendant ce temps, « le chien des services » et « la porteuse de bois » tirent les ficelles et placent ses compatriotes partout, avec la complicité de Vanessa Burgraff. Ils ont réussi même à envoyer un journaliste algérien de Paris à Istanbul pour devenir correspondant de la chaine en Turquie, sans ouvrir le poste à candidature comme stipule la loi. Un autre journaliste algérien, qui a pris la place d’un des deux rédacteurs en chef marocains licenciés, connu aussi par ses connections avec les services algériens, est devenu incontournable pour la directrice de France24. Il organise chaque mois « une fête » à l’extérieur où se retrouve toute la direction avec le « clan algérien » pour peaufiner la « ligne éditoriale » pro-caporaux. Sale temps pour les journalistes marocains à France24. Il est clair qu’ils sont entrain de payer les frais de la crise entre Paris et Rabat !

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