C’est une véritable guerre que se livrent aujourd’hui les services américains et ceux du Pakistan, notamment en Afghanistan. En effet, l’opération qui a permis aux Talibans d’abattre, [onlypaid]
dans la province de Wardak, un « Chinook » américain au bord duquel se trouvait une vingtaine de membres des forces spéciales « Navy Seal » qui avaient tué Oussama Bin Laden. D’après les premiers éléments de l’enquête, cette opération demandait une précision totale et une maîtrise tactique dont les Talibans ne disposent pas. L’enquête a exclu que le simple hasard soit derrière une telle opération. Le donneur d’ordre savait exactement qui se trouvait dans l’hélicoptère. En plus, il savait précisément l’itinéraire qu’allait emprunter le Chinook. « Il ne s’agit donc pas d’un coup de chance, mais d’une opération rondement réfléchie et préparée avec minutie », affirme un ancien commandant dans le corps de l’US Navy qui a servi en Afghanistan. Les soupçons des enquêteurs américains se dirigent vers une faction de l’armée et des services pakistanais qui n’auraient pas digérés « l’affront » que les Etats-Unis ont affligé à leur pays à l’occasion de l’opération contre le leader d’Al Qaïda Oussama Bin Laden. « Depuis l’opération Jéronimo, les Pakistanais sont sur le qui-vive. Rien ne peut être entrepris aujourd’hui en Afghanistan sans qu’ils ne soient au courant », explique un journaliste britannique qui couvre la guerre contre les Talibans. Jusqu’à quel point, les services secrets pakistanais ont-ils été impliqués dans cette opération ? C’est sûr que les Américains ont au moins un début de réponse. « Les deux pays régleront cela entre eux, loin de la curiosité des médias et des politiques. Les enjeux dans la région sont énormes et dépassent l’ego des uns et des autres », conclut fataliste le journaliste anglais.[/onlypaid]