Le prince déchu et les journalistes défroqués

C’est encore un nouvel épisode de l’histoire ancienne réinventée par ses auteurs qui remonte à la surface de la presse et des réseaux sociaux. Le prince Hicham Alaoui qui depuis peu tente encore une fois de faire reluire son étoile palie, revient sur Facebook pour profiter de la mort d’un de ses anciens amis en accolant son visage à un poster de Unes du défunt « journal » écrites à sa gloire et sous sa dictée. Un ouvrage de charognard sur le dos de la bête pourrait-on dire, car les deux hommes ne se parlaient plus depuis belle lurette.

Le prince veut que l’on se rappelle du temps où il manipulait à sa guise de jeunes journalistes naïfs à qui il promettait de tout renverser pour en faire des « héros sans gloire ». La vérité, depuis, a éclaté et tout le monde sait par le détail que les histoires servies comme des plats chauds au « journal » n’étaient que manigances, manipulations, et contre-vérités.

Comment ce prince auto-déchu qui dans son livre rempli d’anecdotes imaginaires et dans lequel il a rudoyé ses ex-compagnons d’infortune les qualifiant de sots et d’incapables, peut-il venir souiller la mémoire d’un disparu ? C’est bien là son trait de caractère, car lorsqu’il en a fini d’exploiter un, il passe à l’autre. Et les journalistes du « journal », tous sans exception le savent pertinemment. Ali Lmrabet qu’il a encouragé à fuir le navire a été abandonné jusqu’à la folie, Noureddine Miftah à qui il a fait des promesses lui a vite tourné le dos pour tracer sa route loin de ses influences néfastes, Ali Amar à qui il demandait de publier tribune sur tribune, interview sur interview a fini par lui présenter la note salée par un livre dont il se rappellera longtemps, Khalid Jamai qu’il a fait soigner se rappellera lui aussi que son bon prince est allé le crier sur tous les toits, car c’était là son but ultime. D’autres encore, comme Taoufiq Bouachrine, pourraient dire comment il a raconté à toute la planète le jour où il est venu lui quémander quelques sous. Reste encore, un ou deux de ses dévoués par l’argent qui survivent dans de lointaines contrées à ses dépens, mais qui paient le prix fort de leur asservissement, humiliés à chaque fois qu’il leur intime l’ordre de lui servir une soupe bien fétide.

Interviewé par Akhbar Al Yaoum, Aboubakr Jamai, à qui le prince a promis de dérouler le tapis rouge aux Etats-Unis, n’a pas tout dit sur les basses besognes qu’il a dû entreprendre pour lui et se retrouver au final ainsi exilé hors de son pays, laissant derrière lui les ruines encore fumantes du « journal » et autant de familles sans emplois. Et qu’a-t-il eu en récompense ? Quelques lignes d’insultes dans un livre le qualifiant d’enfant gâté, de « prima dona ». Bien entendu, le prince ne répond pas de ses actes, préférant convoquer pour se refaire une virginité, les défunts qui ne peuvent plus témoigner.

Fadel Iraki est parti sans dire un mot, mais il aurait pu de son vivant raconter comment le prince lui promettait chaque semestre de sauver son journal de la faillite, l’emmenant jusqu’en Suisse en passant par Paris pour ensuite lui faire faux bond. Il aurait pu témoigner de sa mauvaise foi quand il lui avait assuré qu’un virement aller bientôt arriver pour le sortir du rouge et payer les créances impayées aux impôts, à la CNSS, aux fournisseurs, aux employés laissés sans salaires. N’est-ce pas le prince lui-même qui lui avait demandé de pousser Jamai a la sortie contre un gros chèque qu’il n’a jamais posé sur la table ? N’est-ce pas lui qui avait assuré qu’il donnerait l’argent à Robert Menard, le facho de RSF, qu’il devait par la suite lui reverser sur un compte offshore ? Non, Fadel Iraki n’est plus là pour raconter tant et tant d’histoires douteuses jusqu’à cette affaire de verres en cristal dérobés au palais que le prince lui avait, encore une fois, promis d’en faire recel.

Les années ont passé, chacun a pris son chemin, regrettant d’avoir eu à croiser celui du prince « maudit ». Mais lui, continue seul de déterrer de vieilles histoires et d’en faire tapage pour faire croire aux nouvelles générations qu’il a été un patriote et que le Maroc ne l’a pas compris. En réalité de tout cela, il ne reste qu’une vaste fumisterie dont le public aujourd’hui ne veut plus entendre, ni de son auteur qui malgré tout, vingt ans après, s’accroche encore pitoyablement à ses chimères. La seule chose qui lui reste d’ailleurs …

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  1. Mansour Essaïh 00:42 - mai 12, 2020

    J’invite votre Altesse à lire l’Histoire de ce que les marocains ont fait de votre grand-oncle Ben Arafa.
    Avec tous le respect que je dois à votre nom.

  2. Dr Ben Kirat 06:02 - mai 12, 2020

    Les baises-cul ne cessent de surprendre. C’est une affaire de famille et ça ne concerne que Mohand et Hicham. Mais les mendiants de la presse veulent en faire leur nom de laquais comme pour l’un comme pour l’autre et que ni l’un ni l’autre ne valent la peine d’en parler, c’est la propagande des poubelles….

    1. Samir 00:10 - juin 22, 2020

      Tu l’as bien dit « c’est une affaire de famille », toi tu n’en fais pas partie alors va te lézarder ailleurs