Par Ilyas Aribi
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Le Régime Algérien piloté par Abdelmadjid Tebboune est bel et bien décidé de faire mal, voire très mal à la France afin de la punir sévèrement à la suite de son revirement diplomatique entièrement favorable au Maroc dans le délicat dossier du Sahara Occidental. Jugé comme une « trahison » et un « coup de poignard dans le dos », ce revirement français qui appuie largement la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara Occidental, a provoqué la colère noire du Président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ce dernier, après avoir envisagé sérieusement le blocage total des rapports ou échanges commerciaux avec la France afin de lui faire payer cher cet alignement sur les positions de l' »ennemi » marocain, a semble-t-il fait marche arrière craignant des conséquences désastreuses sur le pouvoir d’achat de la population algérienne et l’approvisionnement du pays en plusieurs produits stratégique, la France étant le deuxième fournisseur attitré de l’Algérie après la Chine.
Mais ce rétropédalage n’a pas empêché Tebboune d’utiliser l’arme du boycott économique pour infliger des pertes considérables à l’économie française. Et force est de constater que les céréales notamment le blé tendre constitue aujourd’hui l’arme fatale de ce dispositif de sanctions économiques que Tebboune veut à tout prix imposer aux relations et échanges avec la France. Pour preuve, depuis fin juillet 2024, date à laquelle le président français Emmanuel Macron a annoncé officiellement le soutien de son pays à la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, l’Algérie a suspendu tous ses achats du blé français. Plus aucun achat n’a été effectué par l’Algérie et les instructions d’Abdelmadjid Tebboune demeurent fermes : plus jamais du blé français ne sera acheté à l’avenir.
Client historique et majeur de la France, l’Algérie achetait 2 à 6 Mt de blé français chaque année dans les années 2010. Puis elle a réduit ses importations : autour de 1,8 Mt sur les campagnes 2021/22 et 2022/23, et 1,6 Mt sur 2023/24. Sur la campagne en cours, les douanes françaises ont relevé 31 500 t de blé français importées par le pays en juillet, puis plus rien. Le boycott est total, brutal et cinglant. Et ces sanctions algériennes ont fortement perturbé les exportations françaises, voire compromis réellement leur pérennité. Et pour cause, sur la campagne de commercialisation en cours, l’organisme français spécialisé FranceAgriMer les estimait jusqu’ici à 4 Mt pour 2024/25, contre plus de 10 Mt sur les deux campagnes précédentes. Et ils pourraient se réduire encore davantage : l’établissement public vient d’abaisser sa prévision à 3,9 Mt. Des faibles prévisions qui s’expliquent largement par l’impact du boycott algérien. Il y a quelques semaines, « un appel d’offre n’a pas été envoyé aux opérateurs français, note Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé « grandes cultures » de FranceAgriMer, dont les déclarations ont été reprises récemment par de nombreux médias spécialisés.
Des raisons diplomatiques font que les relations avec l’Algérie sont plus que compliquées ». Tendues depuis trois ans, elle se sont encore davantage crispées à l’été, quand Emmanuel Macron a soutenu publiquement la position marocaine sur le Sahara occidental, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ce territoire contesté. Alger, qui soutient les indépendantistes du mouvement Front Polisario, a alors rappelé son ambassadeur en France. A Alger, plusieurs de nos sources assurent que cette interdiction informelle des importations du blé français sera maintenu aussi longtemps que possible, voire elle pourrait durer plusieurs années si les autorités françaises ne remettent pas en cause leur soutien au Maroc dans le dossier du Sahara Occidental.
Vous faite erreur Monsieur Aribi, l’achat du blé par l’Algérie n’inflige pas des pertes considérables à la France, vu que les exportations Françaises on dépassé les 586 Milliards d’euros en 2023, les exportations de parfums uniquement on dépassé les 12 milliards d’euros. Le groupe de luxe LVMH à réalisé l’année passé à lui seul 74 Milliards d’euros d’exportations.