Les islamistes marocains n’ont plus que les yeux (et Benkirane) pour pleurer

Jeudi 29 septembre, le rideau est tombé sur une série de scrutins partiels tenus suite à diverses décisions de la Cour constitutionnelle ayant éjecté de leurs sièges à la chambre des représentants plusieurs élus.

Cette échéance tombe une année après le scrutin législatif du 8 septembre 2021 qui a permis de dégager pour Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et Rassemblement national des indépendants (RNI), une assez confortable majorité pour gouverner avec l’Istiqlal de Nizar Baraka et le PAM de Abdellatif Ouahbi avec, en renfort, l’UC de Mohammed Sajid (remplacé par Mohamed Joudar récemment) et le MDS de Abdessamad Archane.

Aujourd’hui, que faut-il retenir de tout ce processus d’élections partielles? Signalons d’abord que, après une année au pouvoir, l’actuelle majorité n’a pas démérité et a pu s’en sortir électoralement parlant. Les trois partis ont en général pu récupérer leurs sièges perdus, même avec une petite percée de deux partis de l’opposition: l’USFP de Driss Lachgar et le Mouvement populaire de Mohand Laenser.

Ce nouveau sacre électoral confirme surtout une autre vérité que les islamistes du PJD ne veulent toujours pas admettre, à savoir que les Marocains ont définitivement tourné la page de ce parti qui est resté au pouvoir pendant une décennie.

Abdelilah Benkirane, le SG du PJD, a mis tout son poids lors des différents scrutins partiels, n’hésitant pas à se déplacer pour les besoins de la campagne que ce soit à Al Hoceïma dans le Rif ou à Casablanca.

A Aïn Chock (Casablanca), le déplacement de Benkirane a rapporté au candidat islamiste près de 280 voix, alors que le premier candidat élu en a remporté près de 4.000.

Les Marocains semblent aussi las du discours de victimisation de islamistes et d’un Benkirane qui distribue les accusations à gauche et à droite, chargeant ses rivaux politiques et même le ministère de l’Intérieur pour leur imputer les successifs échecs du PJD.

Ce parti revient à la taille qui était la sienne avant le déclenchement du Printemps arabe qui a fini par se transformer en un long automne dans plusieurs pays de la région.

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