L’étrange et dangereux Turn-over qui continue à la tête de la gendarmerie nationale algérienne

Le général de corps d’armée Saïd Chengriha vient d’opérer un énième changement à la tête de la Gendarmerie nationale. Par le biais du président Abdelmedjid Tebboune, le chef d’état-major de l’ANP vient de nommer le général Nouredine Gouasmia au poste de Commandant de la gendarmerie nationale. Il remplace à cette fonction le général Abderrahmane Arrar nommé il y a juste une année à ce poste.

Ces changements récurrents à la tête d’une institution sécuritaire des plus importantes commencent à inquiéter en Algérie comme à l’extérieur. En 5 années, trois commandants se sont succédé à la tête d’un effectif de 180 mille hommes qui quadrillent le pays. Depuis 2015, la gendarmerie nationale algérienne est l’objet de convoitise au sein de l’état-major de l’armée. Déjà quand le trône d’Abdelaziz Bouteflika avait commencé à chanceler, le général-major Menad Nouba a été déchu de son poste de patron de la gendarmerie en 2018 et condamné après à 15 ans de prison. Son successeur ne va durer quant à lui qu’une année à la tête de ce corps d’armée, puisqu’il sera limogé à son tour en 2019 puis « contraint à un exil doré ».

Aujourd’hui la broyeuse continue à la tête des principaux commandements de l’armée algérienne. A tel point que leurs homologues dans les pays avec lesquels l’Algérie entretient des rapports militaires étroits, n’arrivent plus à se rappeler des noms des hauts officiers de l’ANP ou de quel commandement ils s’occupent. « Cette instabilité, qui mine l’armée algérienne et ses institutions sécuritaires, risque de durer encore vue qu’aussi bien le président Tebboune que le général Chengriha sont des hommes de transition qui vont passer le témoins à court termes », explique un diplomate européen.

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