L’insidieux « faux pas » d’Amnesty International qui a mis le Maroc en colère

Amnesty International a-t-elle été prise la main dans le sac ? A Rabat où on ne décolère pas contre l’ONG qui défend les droits de l’homme cause, les autorités marocaines pointent du doigt un rapport d’AI, en date du 22 juin, sur une supposée utilisation d’un logiciel espion produit par l’entreprise israélienne NSO Group par les autorités marocaines pour « espionner » le journaliste Omar Radi. Le rapport d’Amnesty International qui affirme que le téléphone du journaliste marocain, a été piraté par les autorités du royaume a été repris par plusieurs titres de la presse internationale.

Sauf que pour les autorités marocaines, ce ne sont là que de simples « Allégations » d’Amnesty International sans preuves tangibles ni fondements. D’ailleurs, le gouvernement marocain a « réfuté catégoriquement les allégations infondées » d’Amnesty International. Les autorités du royaume ont fermement appelé AI à fournir des preuves qui étayent ses accusations. Dans la foulée, le directeur exécutif d’Amnesty au Maroc, Mohamed Sektaoui, a été convoqué et sommé de fournir des preuves tangibles « dans les plus brefs délais » sur les présumées infiltrations des téléphones de certaines personnes, comme le prétend Amnesty International.

Le Maroc dément être en possession du logiciel-espion mentionné dans le rapport et s’étonne qu’AI n’ait pas recoupé ses informations auprès des autorités du pays. Et comme l’ONG, aucun des 17 journaux qui ont publié le rapport n’a pris la peine de recueillir au préalable la version marocain, précise-t-on à Rabat. Une drôle de coïncidence qui fait penser « à une véritable opération de déstabilisation diplomatico-médiatique qui a visé le Maroc », souligne une source bien informée à Rabat.

La même source ajoute que dans cette affaire, le royaume s’est retrouvé au centre d’une guéguerre entre groupements économiques autour de la commercialisation d’équipements utilisés dans les renseignements.

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