Alors que dans un premier temps, le président Bachar Al Assad envisageait d’ouvrir -modérément- le système politique après les vastes protestations qui ont ensanglanté le pays, le chef de l’Etat syrien a finalement opté pour la fermeté. Dans un discours programmé au départ juste après les événements et retardé pratiquement d’une semaine, Bachar Al Assad n’a rien annoncé de significatif, même pas une symbolique levée de l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis 48 ans. D’après des sources bien informées à Damas, les ardeurs réformatrices d’Al Assad ont été stoppées net par son cousin Hafez Makhlouf qui dirige les services de sécurité à Damas et son frère Maher Al Assad qui a la haute main sur l’armée et les milices du parti Baath. C’est sur l’instigation de ce dernier, lors d’un conseil de famille élargi auquel ont assisté les oncles et les cousins du président, que Bachar Al Assad aurait fait marche arrière. La communauté Allaouite dont est issue la famille Al Assad est une minorité dans le pays. Mais elle a depuis plus de quarante ans accumulé privilèges économiques et situations de rente. Lors de ce conseil de famille, auquel aurait pris part le revenant Assef Chawkat, gendre du président, il a été décidé qu’aucune concession ne sera faite à la rue. Depuis, c’est une répression implacable qui s’abat sur les Syriens. Bachar Al Assad, dit-on, est aujourd’hui l’otage du système créé par son père.
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