Depuis que sa silhouette longiligne ne hante plus les antichambres parisiennes, l’ancien ambassadeur du Maroc à Paris Fathallah Sijilmassi-nommé l’an dernier par le roi à la tête de l’instance en charge des investissements au Maroc en remplacement de Hassan Bernoussi- est sur tous les fronts.
Il s’active pour déployer sa stratégie d’attraction et de promotion des investissements en direction du Royaume Chérifien. Pour cela, Sijilmassi a débauché massivement dans le privé et a constitué une équipe rajeunie, chargée de lui élaborer les plans d’actions et de lui faire remonter les informations sur le marché et la concurrence. Sijilmassi, qui avait surpris le landerneau diplomatique par sa gestion orientée «business» lors de son passage à Paris, se plairait apparemment dans ce nouveau rôle qui lui permet d’entretenir ses réseaux internationaux, plus particulièrement européens.
Ainsi, le directeur Général de la nouvelle Agence Marocaine pour le Développement des Investissements (AMDI) a souvent été vu à la terrasse du restaurant «Le Flandrin» à Paris en discussion avec les grands banquiers d’affaires à qui il a demandé de lui rameuter leurs clients qui souhaiteraient venir s’installer au Maroc. Pilotant la commission d’investissements, présidée par le premier ministre Abbas El Fassi, Sijilmassi peut compter désormais sur une méga-campagne de communication internationale en soutien de son action, qu’il a présentée à Rabat lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre Ahmed Reda Chami. Serviteur zélé du Makhzen « deuxième génération » (son père était diplomate de carrière plusieurs fois ambassadeur), Sijilmassi est réputé pour sa capacité à négocier de longues heures sans interruption. Cette qualité devrait lui être d’autant plus utile que le Maroc s’apprête à ouvrir de nouveaux rounds de négociations commerciales avec l’Europe, portant notamment sur les règles d’origine dans le secteur du textile, ou sur les quotas d’exportation des produits agroalimentaires.