Maroc. Hifdi obligé de démissionner du Conseil supérieur de l’éducation : son parrain Naam Miyara désavoué

Le grand écart auquel s’est livré, il y a quelques mois, le duo Naam Miyara-Abdelilah Hifdi a été tellement grand qu’il a failli leur causer une « déchirure politique ».

En novembre 2022, le microcosme politique marocain est sous le choc. La liste des nouveaux membres du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CESFRS) comprend le nom d’Abdelilah Hifdi. Le bonhomme est loin  d’être un inconnu pour l’opinion publique marocaine. Il était président du groupe parlementaire de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre des Conseillers.

Aujourd’hui, il est questeur membre du bureau de la chambre des Conseillers où il est aussi membre de la commission de l’enseignement et des affaires culturelles et sociales. D’ailleurs, Abdelilah Hifdi occupe ces hautes fonctions au sein du parlement marocain au nom de la confédération patronale, la CGEM. Cependant, au sein du Conseil supérieur de l’éducation, il siège sous l’étiquette de l’UGTM-bras syndical de l’Istiqlal-, nommé sur le quota de Naam Miyara, imprévisible président de la chambre des conseillers.

Cette anomalie loufoque, digne des régimes bananiers, a suscité l’indignation même dans les rangs des dirigeants istiqlaliens. Le choix de Naam Miyara est jugé catastrophique par beaucoup d’observateurs aussi bien pour l’image d’institutions aussi prestigieuse que le parlement et le CESFRS que pour l’Istiqlal.

Représenter le patronat dans la deuxième chambre et siéger au nom des travailleurs dans l’enceinte du Conseil supérieur de l’éducation était une anomalie qu’il fallait rapidement corriger.

C’est donc le plus normalement du monde qu’Abdelilah Hafdid a été prié fermement de quitter le Conseil supérieur de l’éducation pour mettre fin à une situation « incestueuse »  autant nuisible qu’inutile.

Quant à Naam Miyara, président de la Chambre des Conseillers, il a une fois encore déçu. D’après des sources bien informées à Rabat, en haut lieu, on commence se demander si le costume de 4ème personnage de l’Etat marocain n’est pas très grand pour le maladroit patron de l’UGTM.

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