Maroc : Le pic du chômage des diplômés universitaires cristallise la panne de la formation dans les établissements supérieurs

Selon un rapport récent du Haut-Commissariat au Plan, le taux de chômage des diplômés universitaires en 2023 est le plus élevé depuis deux décennies.

Le taux de 26 % atteint l’année dernière représente presque le double de la moyenne nationale de 13 % du nombre total de chômeurs enregistré à la fin de 2023.

Cette augmentation inexorable et significative du chômage au Maroc, en particulier parmi les diplômés des établissements d’enseignement supérieur, met en évidence l’incapacité de l’économie marocaine à créer suffisamment d’emplois pour remplacer les suppressions d’emplois ou répondre à l’arrivée sur le marché du travail de nouveaux diplômés.

D’après le rapport du HCR publié pendant le mois de mars, après une perte de 24 000 emplois en 2022, l’économie marocaine a perdu 157 000 postes supplémentaires en 2023.

D’après les observateurs, aussi bien les universités que les politiques publiques de l’emploi sont responsables du chômage des diplômés. Les universités marocaines peinent à formuler des programmes d’enseignement et de formation qui répondent aux besoins de l’économie nationale.

Cela met en évidence l’incapacité du gouvernement marocain, à travers notamment le ministère de l’Enseignement supérieur, à formuler des stratégies et des contenus d’enseignement efficaces et à inciter également les diplômés à faire preuve d’esprit d’entreprise pour contribuer à la création d’entreprises.

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