Maroc. L’excès de zèle « autoritaire » du ministère de l’Intérieur face aux correspondants accrédités de la presse internationale

Filmer au Maroc, quand on est correspondant ou envoyé spécial d’un média étranger, redevient compliqué. Plusieurs confrères, dument accrédités et disposant de l’autorisation de tournage, délivrée par le centre cinématographique marocain (CCM), nous ont rapporté un zèle nouveau, de la part de certains Pachas et autres Caïds. Ceux-ci réclameraient à présent, en plus de l’autorisation du CCM, « une autorisation de leurs préfectures et ou wilayas respectives » !

Or, il faut savoir que l’autorisation que délivre le CCM, est sensée permettre aux correspondants des médias étrangers, de filmer sur tout le territoire national. Il y a évidemment quelques restrictions que les professionnels connaissent très bien. Ainsi, les zones dites «sensibles» ou, les sites stratégiques; ce qui ne constituent pas une exception marocaine, d’ailleurs.
Mais être contraint de suspendre son tournage en plein centre ville de Rabat, Tanger, Agadir ou dans d’autres grands centres urbains, alors que tout vos papiers sont en règle, est une pratique qui relève d’un autre temps. Une pratique d’autant plus archaïque qu’elle répondrait à d’obscures «instructions verbales», qui n’ont du reste aucun fondement légal, d’après les juristes.

Alors que la marque “Maroc” suscite un intérêt international de plus en plus grandissant, depuis les exploits des Lions de l’Atlas, lors du Mondial de football, certains persistent à faire perdurer des pratiques surréalistes et des contrôles absurdes, qui viennent ternir, (un peu plus?), l’image de la liberté de la presse dans le Royaume Chérifien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *