Les dirigeants du Sultanat d’Oman ont multiplié les pressions sur leurs homologues du Conseil de Coopération du Golfe afin de revenir sur la proposition faite au Maroc et à la Jordanie de rejoindre le CCG. [onlypaid] D’après des sources diplomatiques à Ryad, le ministre des Affaires étrangères du Sultanat a fait la tournée des capitales des cinq autres pays du Golfe afin de les convaincre de l’inopportunité d’une telle démarche. C’est le Koweït le premier qui a donné raison à Oman. L’émir Sabah Al Ahmad Al Sabah qui fait face depuis plusieurs mois à une guérilla parlementaire, craint que les dynamiques démocratiques au Maroc et en Jordanie n’influencent les mouvements de contestation dans certains pays du Golfe. Les Emirats Arabes Unis, quant à eux, se sont montrés également réservés, mais pour des raisons purement économiques. Ils craignent en effet, le déferlement d’une main d’œuvre nombreuse et qualifiée vers Dubaï et Abou Dhabi, dont l’équilibre économique est aujourd’hui fragilisé, malgré des prix de pétrole en forme. Enfin, le Qatar est adepte lui d’accorder une aide financière conséquente aux deux pays tout en ajournant leur intégration au CCG.
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