C’est un invité de marque qui a émergé au sein de débats du procès en appel qui a démarré cette semaine de l’affaire Clearstream en la personne de l’énigmatique Philippe Faure, ancien ambassadeur de France au Maroc et ancien secrétaire général de l’Elysée. Le nom de Faure -un Villepiniste post-chiraquien pur sucre qui a longtemps fait des allers-retours entre le privé et la haute fonction publique- a été évoqué par l’épouse d’Emile Lahoud, Anne Gabrielle, qui a confirmé par courrier à la présidente de la cour , qu’elle aurait bien remis un manuscrit de son époux à Philippe Faure à l’attention de Dominique de Villepin, et que ce dernier aurait annoté des passages à supprimer.[onlypaid]
Or, Faure, actuellement ambassadeur au Japon, a nié avoir jamais reçu un tel manuscrit dans une lettre adressée à Daniel Leconte, un réalisateur français qui vient de signer un excellent reportage sur Clearstream, « Le Bal des menteurs ». L’enjeu est de taille, car Faure, qui s’ennuierait ferme à Tokyo, caresserait le secret –et fol- espoir de venir à Paris afin de remplacer le conseiller diplomatique du Président Sarkozy, Jean-David Levitte, dont Alain Juppé demande la tête régulièrement. Philippe Faure a été proche d’Anne Gabrielle Lahoud, née Heillbronner, lorsqu’il a été nommé secrétaire général du Quai d’Orsay, où il était chargé notamment de la surveillance et du contrôle de Philippe Douste-Blazy, avec lequel il entretenait des relations plutôt fraiches. Anne Gabrielle, qui faisait partie du cabinet de Douste-Blazy, était alors l’une des rares conseillères du ministre à communiquer régulièrement avec le secrétaire général… [/onlypaid]