Qui se cache derrière Samir Tarhouni ?

La ficelle était-elle un peu trop grosse ? Les observateurs à Tunis semblent s’accorder sur le fait que le gouvernement a vraiment manqué de finesse dans l’affaire du colonel Samir Tarhouni, [onlypaid]commandant de l’antiterrorisme tunisien, sous la présidence de Zine EL Abbidine Ben Ali. Ce policier, réputé proche de l’armée, puisqu’il en est issu à l’origine a été extirpé de 7 mois d’oubliettes et présenté à l’opinion publique tunisienne lors d’une conférence de presse qui a été tenue à l’improviste le lundi 8 août au siège du gouvernement à la casbah. Lors de ce point de presse, Samir Tarhouni, totalement inconnu  jusque-là du grand public a donné sa version du 14 janvier, jour de la fuite du président hors de Tunisie. D’après des diplomates occidentaux, Samir Tarhouni, n’est pas le héros qu’on a bien voulu fabriquer. Le colonel a lui aussi fait partie de l’élite sécuritaire qui a été l’outil de répression du régime Ben Ali. Ces mêmes diplomates font remarquer que le monsieur qui a voulu se présenter comme le sauveur de la Tunisie a été membre des fameuses unités spéciales tant redoutées par les opposants et aussi dans la garde présidentielle. Ceci veut tout simplement dire qu’il était au courant de toutes les pratiques du régime Ben Ali. Cela dit, la question que se pose tout le monde à Tunis aujourd’hui est celle de savoir pourquoi cette sortie médiatique maintenant et dans quel objectif ? D’après plusieurs observateurs, le gouvernement de Béji Caïd Essebssi, dépassé par la situation, aurait agi en parfaite accord avec le général Rachid Ammar dans le but de reprendre en main les forces de sécurité. En effet, les meilleurs éléments des forces de l’ordre ont toujours été des pro Ben Ali. Il s’agit de leur fabriquer une virginité pour les recycler et reprendre le pays en main à la veille d’échéances électorales cruciales. Selon, les informations disponibles depuis Tunis, la sortie du colonel Tarhouni sera suivie de la prochaine nomination dans des postes sécuritaires stratégiques des colonels Zouheir El Wafi, Salem Sik Salem et Larbi Lakhal. Le gouvernement continuera à faire du neuf avec du vieux, comme il a fait jusqu’à maintenant.[/onlypaid]

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