Le parti qui préside aux destinées de l’actuel gouvernement à Rabat, est passé par des moments difficiles lors des dernières semaines. En effet, son siège a été occupé pendant pratiquement une semaine par des groupes de diplômés chômeurs et ce – comme l’a relevé perfidement la presse du parti nationaliste – sous l’œil « impassible » des autorités marocaines. [onlypaid]
Les forces de l’ordre ont même empêché les istiqlaliens de reprendre leurs locaux puisqu’une tentative de coup de force menée conjointement par Abdelkader Elkihel, secrétaire général de la jeunesse istiqlalienne, et Hamid Chabat, charismatique secrétaire général de l’UGTM s’est confrontée aux forces de police. Cet épisode a débouché sur une véritable crise au sein de l’Etat, puisque d’après nos sources, les dirigeants istiqlaliens ont haussé le ton et menacé de prendre des « mesures radicales » si le siège du parti n’était pas évacué rapidement. La crise a atteint des proportions telles que certains dignitaires du parti ont évoqué un retrait pur et simple du gouvernement. D’après des sources proches de Hamid Chabat, l’Istiqlal ferait l’objet d’un « complot de la part de ceux qui ont peur que le parti arrive en première position lors des prochaines élections ». Il faut dire que tous les indicateurs penchent vers un duel entre l’Istiqlal et le parti islamiste modéré PJD arbitré par le Mouvement Populaire. La nouvelle disposition constitutionnelle qui interdit aux députés de changer d’appartenance politique pendant la législature complique un peu plus la donne. Cependant, l’Istiqlal, qui se sent aujourd’hui visé, compte bien se battre « jusqu’au dernier homme » pour tenter de conserver le leadership sur la majorité et gagner les élections.[/onlypaid]