La visite-éclair du chef de l’Etat du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, la semaine dernière en Algérie, a été un fiasco total, et ce malgré la discrétion qui l’a accompagnée du début à la fin. [onlypaid]
Deux principaux sujets étaient au menu des discussions au palais d’El Mouradia : la Libye et la Syrie. Concernant le premier volet, le visiteur qatari aurait voulu convaincre le président Abdelaziz Bouteflika de recevoir les dirigeants du CNT (Conseil national de transition). L’objectif est de mettre fin à la tension prévalant entre ces derniers et Alger, et inciter cette dernière à prendre ses distances vis à vis du régime du colonel Kadhafi. Au grand étonnement du chef d’Etat qatari, son homologue algérien a tenu à la présence, à cette réunion, des deux farouches ennemis du CNT, Abdelaziz Belkhadem, patron du FLN et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. De plus, Bouteflika n’a pas mâché ses mots en s’adressant à son interlocuteur sur un ton ferme. «Je ne comprends pas votre flagrante ingérence non seulement politique mais aussi militaire dans une affaire maghrébine interne, vous qui êtes à des milliers de kilomètres de là ». Et d’ajouter : « j’espère bien que cette attitude de votre part ne se reproduira pas un jour avec l’Algérie ». Le président algérien, qui a coupé court, ne laissant aucune marge à son homologue pour s’expliquer, est passé rapidement au deuxième volet. « La Syrie, a-t-il dit, est un pays arabe et musulman, membre de la Ligue Arabe. Là aussi, je ne comprends pas ce que vous nous voulez. Si c’est pour entreprendre une quelconque médiation, il faut d’abord arrêter le jeu que vous jouez à travers votre chaîne Al Jazeera. Mais, si c’est pour convaincre le président Bachar Al Assad d’arrêter sa répression contre les opposants à son régime et d’accélérer les réformes, vous devez bien l’appliquer chez vous d’abord ».[/onlypaid]
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