Risque imminent d’une explosion sociale en Algérie à cause de l’emprisonnement brutal de tous les oligarques du pays 

L’enferment successif et brutal de presque tous les oligarques algériens n’est pas forcément une bonne nouvelle pour l’Algérie. Si la lutte contre la corruption est une oeuvre vertueuse et nécessaire, les autorités algériennes n’ont pas pris en compte la très importante dimension de l’emploi : des dizaines, voire des centaines d’entreprises sont menacées de déposer la clé sous le paillasson avec le placement en détention de tous leurs actionnaires et managers. En effet, des dizaines de milliers d’emplois sont menacés par la pure et simple disparition.
Et pour cause, tous les plus gros patrons privés du pays sont en prison ! Tahkout emploie 16 mille personnes, Ali Haddad presque 15 mille, Rebrab plus de 18 mille, Oulmi environ 6 mille, Mazouz près de 10 mille travailleurs. Tous ces emplois sont totalement dans l’expectative car les business des entreprises appartenant à ces milliardaires honnis sont en train de s’effondrer les uns après les autres. Les contrats sont annulés, les commandes chutent, la matière première est bloquée, les comptes bancaires sont bloqués, les avoirs gelés, bref, l’activité économique est totalement paralysée.
Des usines entières sont à l’arrêt. Certains groupes comme l’ETRHB d’Ali Haddad a commencé à se séparer d’une partie de ses employés. La crise est terrifiante car les autorités algériennes n’ont nullement pensé à une solution pour parer à cette situation. Qui va nourrir ces milliers de familles algériennes ?
Les employés du groupe Tahkout, du groupe KOUGC des frères Kouninef ont d’ores et déjà commencé à se rassembler pour réclamer leurs droits et une prise en charge de leur avenir. Ces salariés sont conscients qu’ils sont de futurs chômeurs. Et leurs familles livrées à elles-mêmes. Un danger qui pourrait déstabiliser toute l’Algérie sans oublier l’impact international car tous les investisseurs étrangers partenaires de ces groupes privés se retirent les uns après les autres du marché algérien. Un énorme manque à gagner pour l’économie algérienne et un coup fatal pour la crédibilité du pays. Si rien n’est fait pour redresser rapidement cette situation, la pacifisme du Hirak algérien est compromis dans les semaines à venir car les frustrations sociales vont envenimer les tensions politiques qui traversent l’Algérie.

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