Rien ne va plus entre le trio composé des généraux Mohamed Taoufik, Bachir Tartag et Mhenna Djebbar et le clan présidentiel. Les choses ont brusquement empiré entre le frère du président Saïd Boutefklika et les principaux dirigeants du DRS suite aux pressions exercées par ces derniers pour que Abdelaziz Bouteflika rentre en Algérie pour y poursuivre sa convalescence. Le frère du président s’est violemment soulevé contre la direction du DRS qu’il accuse de vouloir abréger le mandat du président et d’obliger le chef de l’Etat à soutenir publiquement celui qui sera choisi pour lui succéder en 2014. Saïd Bouteflika qui a rencontré dans un palace parisien les envoyés du DRS en la personne de Gaïd Salah et Abdelmalek Sellal, leur a clairement signifié qu’il était prêt à déballer tout à la presse française, notamment les raisons derrière « la cabale judiciaire » qui a touché les proches de Bouteflika sans tous les autres. Il faut dire que le DRS pensait que l’état du président allait s’aggraver et déboucher réellement sur une incapacité totale, mais c’est le contraire qui est arrivé. Abdelaziz Bouteflika, qui a certes gardé de lourdes séquelles de son AVC, a bien répondu aux soins et récupère petit à petit. Il voudrait, selon son frère Saïd, peser de tout son poids dans le choix de son successeur. En effet, depuis 14 ans qu’il est à la Mouradia, Abdelaziz Bouteflika a pu constituer un large réseau de « clients » et de soutiens qui sont aujourd’hui présents aussi bien dans les rouages de l’administration que dans les partis politiques et même au sein de l’armée. D’où les prémices d’une campagne de « débouteflikisation » qui pourrait déboucher sur une véritable guerre médiatique et politique que Saïd Bouteflika serait prêt à livrer depuis Paris.
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