D’après des sources bien informées à Rabat, le Maroc devrait connaître d’ici la fin du mois de juin plusieurs changements. Ainsi, il est fort probable que le gouvernement d’Abbas El Fassi soit allégé de certains de ses membres. L’on cite volontiers dans les coulisses les noms de Yassir Zenagui, Ahmed Akhchichen ou Moncef Belkhayat. D’autres sources affirment quand à elles que le remaniement n’aura lieu qu’en septembre après le référendum pour le changement de la Constitution. Par contre, le ministère de l’Intérieur devrait subir une opération « chirurgicale ». Le changement toucherait probablement des walis et des gouverneurs, notamment partisans, dont le profil ne correspondrait plus à la période de changements profonds que connait le Maroc actuellement. Un autre secteur est, lui aussi, sous le coup des projecteurs. Il s’agit des médias publics dont le comportement lors des derniers événements dit-on à Rabat, a été jugé par le palais en deçà des attentes. Il faut dire que les médias publics au Maroc sont sujets depuis quelques mois à une forte vague de protestation que ce soit en interne ou de la part de la société civile. « Tous les dirigeants des médias appartenant à l’Etat sont aujourd’hui en suris. Les têtes ne devraient pas tarder à tomber », prédit un ancien ministre à Rabat.