Une ville nouvelle pour contrecarrer Al Qaïda et le trafic

Pour combler le vide au sud mauritanien qui profite aux trafiquants et surtout aux éléments armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Nouakchott vient de jeter les bases pour la construction d’une ville nouvelle sur ses frontières avec le Mali.

Lundi 28 juin, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé le chantier de la nouvelle ville qui sortira bientôt du désert, et qui a été baptisée N’Beïket Lahwach. L’objectif est de maîtriser la situation sécuritaire dans cette vaste zone du territoire mauritanien qui souffre encore d’un vide urbanistique.
Le projet est financé sur fonds propres de l’Etat mauritanien pour plus de 1,6 milliard d’Euros). Il comprend le lotissement et l’équipement de 2000 parcelles résidentielles, la construction de bâtiments administratifs, centre de santé, école, etc.
Le premier lot de ces équipements a été attribué le 12 mai 2010, à la société BATIR TP de l’ancien colonel de gendarmerie Mohamed Mahmoud Ould Deih. Mais de grandes rivalités opposent déjà les chefferies des deux grands ensembles tribaux, les Oulad Daoud et les Mechdhoufs, pour le leadership local d’un arrondissement.
Animé par le souci de sécuriser la frontière avec le voisin malien et de couper les bases arrières des terroristes et des trafiquants d’armes et de drogues, le président mauritanien Ould Abdel Aziz a tenu à faire le déplacement en personne, même en  temps de grande canicule, pour lancer ce grand projet.
Les moyens humains et matériels font défaut à des pays comme la Mauritanie ou ceux du Sahel, qui peinent à contrôler leurs frontières et les mouvements des éléments suspects agissant pour le compte de réseaux terroristes ou de trafic de drogue et d’êtres humains.

 

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