C’est une très grande victoire pour le président vieillissant Abdelaziz Bouteflika. Alors que tous les observateurs politiques pariaient sur une défaite cinglante du FLN et sur un net recul de l’Alliance de l’Algérie verte dont les islamistes du MSP sont le fer de lance, c’est le contraire qui s’est produit. [onlypaid]
Avec une participation aussi inattendue qu’encourageante, les électeurs algériens ont mis KO, le RND du chef du gouvernement Ahmed Ouyahia -Parti réputé proche des militaires- ainsi que les nouveaux « petits » partis créés dans la foulée de la réforme de la constitution. Le RND ne devrait pas remporter plus d’une quarantaine de sièges dégringolant ainsi à la troisième, voire à la quatrième position et compromettant les chances de son leader d’être reconduit à la tête d’un nouveau gouvernement. Mais, c’est Abdelaziz Belkhadem qui sort réellement vainqueur de ces élections législatives. En proie depuis plus d’une année à une fronde interne, le patron du FLN a pu résister et même conduire son parti à une victoire électorale incontestable. Le FLN arriverait ainsi en tête du scrutin avec environ 130 sièges, suivi par l’Alliance de l’Algérie Verte avec une centaine de députés. Les islamistes qui croyaient en un raz de marée en leur faveur vont devoir remiser leurs ambitions de présider le prochain gouvernement. Même s’ils améliorent substantiellement leur score, ils restent cependant en deçà de ce que leur « amis » tunisiens ont réalisé. Au-delà des résultats de ces élections, c’est l’avenir d’Ahmed Ouyahia qui semble compromis. Abdelaziz Belkhadem quant à lui peut d’ores et déjà jubiler : la route vers la succession d’ Abdelaziz Bouteflika semble subitement s’éclaircir. Les généraux algériens, avec à leur tête le tout-puissant chef du DRS Mohamed Médiène « Toufik », aurait-ils misé sur le mauvais chameau ? [/onlypaid]