Les violences qui secouent depuis des mois la ville de Bani Walid, présentée aux médias comme un bastion des pro-Kadhafi, ont conforté la vision qu’ont désormais les Etats-Unis de la situation en Libye.[onlypaid]
Depuis la mort de l’ambassadeur américain le mois dernier, toutes les grilles de lectures américaines ont évolué. La maison Blanche a demandé au Département d’Etat ainsi qu’à « Langley » un rapport évaluant les plus grands risques auxquels est exposée aujourd’hui la Libye. Les notes transmises par la CIA au président Obama évoquent avec insistance l’éventualité d’une guerre civile dans le pays. D’après des journalistes américains qui ont eu accès à quelques parties du contenu de ces notes, la Libye est aujourd’hui très divisée entre la Cyrénaïque et la région de Tripoli. Le Sud du pays est totalement abandonné aux tribus. Les petites villes sont toujours aux mains des milices qui se targuent de leur légitimité de rebelles afin de « racketter » la population. Au sein du pouvoir libyen, les divergences sont très grandes et le pays n’arrive toujours pas à se choisir un premier ministre pour gérer la période transitoire. Le tableau dressé par la CIA, s’il n’est pas totalement noir, laisse tout de même peu de place au blanc.[/onlypaid]