Alger vole au secours de Caïd Essebssi

Le premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebssi, n’est pas revenu les mains vides de sa visite à Alger. Si les Algériens n’ont pas offert du pétrole et du gaz pour l’aider à atténuer l’ampleur de la facture pétrolière qui pèse très lourd sur le budget tunisien, notamment en cette période de difficultés financières que connaît le pays depuis la révolution, ils ont montré néanmoins qu’ils étaient généreux. En octroyant 100 millions de dollars aux tunisiens, le président algérien a voulu prouver que seule l’Algérie parmi les autres pays du Maghreb pouvait venir en aide à l’économie tunisienne pour faire face aux échéances cruciales sur le plan socio-économique. Lors de cette visite, les responsables algériens ont rassuré le chef du gouvernement tunisien que les aides ne s’arrêteraient pas à ce stade. D’autres sommes seraient débloquées d’ici les prochaines élections législatives pour soutenir l’exécutif afin qu’il calme les contestations qui risquent d’augmenter davantage d’ici là. Les observateurs affirment que l’Algérie était prête à ouvrir les robinets à condition que le gouvernent de Caïd Essebssi soit prêt à s’opposer aux islamistes de cheikh Rached Ghannouchi. Les Algériens n’ont pas apparemment oublié le soutien apporté par ce parti au FIS à la fin des années 80.

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