Du gaz dans l’eau entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite

Le ministre algérien de l’Energie et des Mines n’en démord pas contre l’Arabie Saoudite qu’il accuse, en privé, de dépasser son quota de production de pétrole. [onlypaid] D’après Youcef Yousfi, c’est pour venir en aide aux Etats-Unis que Ryad aurait clandestinement augmenté sa production quotidienne, faisant perdre environ 20 dollars au baril du Brent en l’espace de cinq mois. Les prix du pétrole pratiqués actuellement sur les marchés internationaux -107 dollars le baril- sont jugés « justes » par l’Arabie Saoudite, contrairement à l’Algérie qui mise sur un  baril à 128 dollars afin de sauvegarder une paix sociale fragile qu’elle achète à coup de subventions publiques. « Si le prix du baril continue à baisser, l’économie algérienne largement tributaire des exportations en hydrocarbures risque de tomber en panne, menaçant la stabilité politique du pays », explique un expert auprès de l’Opep. Les Algériens ont d’ailleurs envoyé plusieurs messages aux responsables saoudiens pour leur demander des respecter leur quota. Pour le moment, Riyad est resté de marbre face aux sollicitations d’Alger qui craint que la demande pour le pétrole ne baisse encore plus en 2013. Un scénario catastrophe pour le pays d’Abdelaziz Bouteflika.[/onlypaid]