La valse à deux temps de Tunis

Le gouvernement tunisien dirigé par Béji Caïd Essebssi déploie de gros efforts pour pouvoir mener une politique de juste milieu envers ce qui se passe en Libye. Ne pouvant qu’accompagner la résolution de l’ONU [onlypaid]concernant l’application de la zone d’exclusion aérienne et le gel des avoirs libyens, Tunis fait tout, d’autre part, pour ne pas contrarier le régime libyen qui possède toujours une forte capacité de nuisance et qui pourrait éventuellement l’utiliser contre la Tunisie. Pour preuve, toute la région frontalière avec la Libye est dans sa majorité pro-Kadhafi. Ce qui s’est passé le week-end dernier à Benguerdane où les habitants de la ville se sont attaqués avec des barres de fer et des bâtons aux islamistes tunisiens qui ont dressé des tentes pour manifester leur soutien à l’opposition libyenne, est significatif. D’ailleurs, les notables des villes et des villages frontaliers, ainsi que des responsables des services de la sécurité tunisienne qui accompagnent des personnalités libyennes passant par la Tunisie, entretiennent toujours des liens étroits avec le régime libyen. Pis encore, la Tunisie est devenue, ces derniers jours, un lieu d’approvisionnement pour la population de Tripoli et des Brigades de Kadhafi en carburants et en produits de première nécessité, et aussi en médicaments. Avec la résistance du régime libyen aux frappes aériennes et à l’avancée des insurgés, une partie des Tunisiens commence à réviser ses positions, notamment après les rumeurs qui circulent avec insistance selon lesquelles, une solution entre les deux belligérants serait en train de se mettre en place. [/onlypaid]

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