Le Maghreb dans l’œil du cyclone : Al Qaïda et les salafistes en guerre ouverte contre les gouvernements

Les menaces directes d’AQMI contre les ambassades occidentales dans les pays du Maghreb, y compris contre les agents de la mission diplomatique américaine à Rabat, ne sont pas un acte isolé, selon plusieurs observateurs.[onlypaid] Si jusque-là, le Maroc est demeuré à l’écart des actions terroristes et des manifestations violentes qui ont secoué les pays du Maghreb, par cette menace d’AQMI, il est aujourd’hui mis au-devant de la scène. A Washington et Paris, les événements de Benghazi et de Tunis ont été le signal d’alarme sur la gravité de la situation dans les pays du Maghreb. L’avènement de gouvernements islamistes ou pro-islamistes dans certains pays de la région n’a pas contribué pour autant à modérer les discours extrémistes. Au contraire, au Maroc aussi bien qu’en Tunisie et en Libye, les cheikhs salafistes se montrent de plus en plus déterminés et multiplient les déclarations provocatrices. Pis encore. En Tunisie, des milices « gardiennes de la moralité » contrôlent les quartiers de plusieurs villes, défiant de jour comme de nuit les forces de l’ordre. En Libye, ce sont des villes entières qui sont passées sous la coupe de brigades salafistes. Dans cette ambiance, c’est bien sûr Al Qaïda qui fait avancer ses pions, bénéficiant de la situation au Nord du Mali où elle a pu installer impunément un pouvoir sans partage. D’après des sources bien informées, les Américains et les Français auraient renforcé récemment leurs diapositifs anti-terroristes au Maghreb. Ainsi, plusieurs personnes suspectées d’activités terroristes vivant entre l’Europe et le Maghreb auraient été mises sous surveillance. De même, toutes les pistes sur internet sont passées au peigne fin. La France craint particulièrement que des individus d’origine maghrébine ne soient recrutés sur la toile par AQMI et préparés à commettre des actions violentes dans les pays d’Afrique du Nord. [/onlypaid]