Maroc : guerre de positions autour de l’AMDI

Patron du Centre Régional d’Investissement de Casablanca  (CRI), Hamid Benlafdil aurait fait acte de candidature pour diriger l’Agence Marocaine de Développement des investissements (AMDI), privée de chef depuis plus d’un an et le départ du diplomate Fathallah sijilmassi à Barcelone pour diriger l’UpM. [onlypaid] Benlafdil a ainsi lancé cette semaine une véritable opération séduction en direction de Abdelkader Aamara, ministre du commerce et de l’industrie, qui assume la  tutelle de l’AMDI. Conférence de presse et petits fours  au Hyatt de Casablanca pour présenter un bilan – positif au demeurant- des investissements dans la capitale économique du royaume, ainsi que lobbying intense auprès du ministre font partie du cocktail de Benlafdil dont le téléphone chauffe de plus en plus, mais qui aurait peu de chance d’obtenir le poste. En effet, le boss du CRI de Casablanca devra d’abord passer sur le corps du Directeur Général par intérim de l’AMDI, Ahmed El Fassi El Fihri, qui depuis de longs mois  donne des gages de sa loyauté au ministre islamiste du commerce, et l’a notamment beaucoup épaulé pour l’organisation des récentes assises de l’industrie.

Or, selon des informations fiables dont dispose Maghreb intelligence, un candidat surprise « aux compétences incontestables »pourrait se déclarer en la personne du prédécesseur de Aamara, Ahmed Reda Chami, qui aurait présenté un projet de « super agence » dépendante du premier ministre qui viendrait remplacer et étoffer les compétences de l’AMDI, et qu’il accepterait de piloter si son périmètre était élargi. Selon plusieurs indiscrétions, Si Chami était nommé, l’actuel directeur par intérim pourrait présenter sa démission de l’AMDI.[/onlypaid]