Moncef Marzouki rechigne à prendre la présidence

« Un caractère trempé et un franc parler qui frôle la transgression ». C’est en ces termes que les amis de Moncef Marzouki qualifient ce vieil opposant qui s’apprête à devenir le premier président de la deuxième république tunisienne. Sa dernière saillie si elle a amusé dans les salons tunisois, elle a en revanche irrité ses alliés d’Ennahda et Ettakatol. [onlypaid] Alors que tout semblait aller pour le mieux entre les trois partenaires, le patron du CPR vient de jeter un pavé dans la mare, en déclarant qu’il refuse d’être un président-potiche et qu’il n’acceptera le poste de président de la république qui si celui-ci est doté de réelles prérogatives. Opinion que ne partagent ni Ennahda ni Ettakatol. Lors de l’accord pour la répartition du pouvoir, les dirigeants des trois formations politiques s’étaient mis d’accord sur le rôle honoraire de la présidence et exécutif pour la primature. Aujourd’hui, Moncef Marzouki veut quelques pouvoirs afin d’influer sur le cour des choses. « Il ne veut surtout pas servir de faire valoir pour les islamistes », affirme un de ses amis. D’après des observateurs à Tunis, rien n’est encore joué en Tunisie. Ennahda a besoin du poids moral de Marzouki et pour cela, le parti islamiste serait prêt à lui céder quelques bribes de pouvoir.[/onlypaid]

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