Renseignement : comment Bouteflika reprend la main

La vidéo a fait le tour d’internet, on y voit un Abdelaziz Bouteflika debout pendant un bref instant, puis soutenant une conversation à peine audible avec le secrétaire d’état US John Kerry. Curieusement, le propos du Président algérien n’est pas centré sur la diplomatie, mais sur le renseignement et la coopération sécuritaire. Bouteflika se plaint ainsi du manque de « concrétisation » au niveau du partage de renseignement.

Kerry lui demande alors comment les deux pays peuvent avancer vers une meilleure coordination. Tout de go, Bouteflika lui demande d’obtenir les informations sur « le Sahara et sahel » de manière très rapide, « en moins d’une heure »,  afin que l’Algérie soit en mesure de les exploiter de manière rapide. De nombreux experts en sécurité et en intelligence se sont demandé quelle était la raison de l’insistante du Président à obtenir ces moyens techniques car le Département renseignement et sécurité (DRS) ; dirigé par le général Mohamed Médiène « Toufik » est réputé disposer de capacité d’imagerie satellitaire et d ‘interception électromagnétique de toute dernière génération. Il ne serait donc pas dépendant des américains. Selon ces mêmes sources, Bouteflika chercherait à créer une seconde entité de renseignement, dépendant directement du général Gaïd Salah, fidèle d’entre les fidèles, qui serait chargée de coordonner avec les américains.   Le très puissant général « Toufik » est en effet réputé « peu fiable » au sein du palais de la Mouradia et est suspecté d’avoir organisé les cabales contre les proches du Président, dont son frère Saïd.