Tunisie : Rafik Abdessalem sur la sellette

Le ministre des Affaires étrangères tunisien et gendre du président du parti Ennahda, Rached Ghannouchi est devenu, en l’espace de quelques semaines, la risée de la toile tunisienne. [onlypaid] Epinglé pour sa méconnaissance des dossiers diplomatiques et la légèreté de ses analyses, Rafik Abdessalem est considéré comme une des « erreurs de casting » les plus flagrantes du gouvernement Jebbali. En effet, à chaque fois, le président de la république lui-même est obligé de palier aux carences de Si Rafik dont l’approche en relations internationales demeure très « journalistique », selon d’anciens diplomates tunisiens. Ces dernières visites en Corée du Nord et à Oman ont été fortement décriées. « Alors que le feu ravage le Sahel et que le monde arabe et l’Europe vivent différemment des moments difficiles, le ministre des Affaires étrangères regarde ailleurs », estime un haut cadre du ministère. Les Tunisiens qui avaient l’habitude, même sous la dictature, d’avoir des ministres des Affaires étrangères érudits, raillent aujourd’hui l’actuel titulaire du poste qui a récemment pris Istanbul pour la capitale de la Turquie au lieu d’Ankara.[/onlypaid]