Tunisie – Remaniement ministériel : le coup d’épée dans l’eau de Hichem Mechichi

Au cœur d’un bras de fer avec le président de la République, le chef du gouvernement est en passe de clore l’acte II de la rupture irrévocable entre les deux têtes de l’exécutif. Hichem Mechichi, engagé à servir la Troïka, compte finaliser, dans les heures à venir, le remaniement ministériel et en finir une fois pour toute avec “les ministres du président”. Ainsi, des nouveaux ministres proposés par Rached Ghannouchi et cie feront leur entrée. Cette opération, devenue urgente pour sa survie politique, est censée rassurer ses alliés, avec qui il est désormais en froid, et lui garantir une ceinture parlementaire “solide”. Cependant, la manœuvre s’annonce plus compliquée que prévue pour multiples raisons.

Après avoir exigé le mercato ministériel, Ennahdha et Qalb Tounes sont en désaccord. Iyadh Elloumi, le représentant du parti dirigé par Nabil Karoui, l’homme d’affaires emprisonné pour blanchiment d’argent et évasion fiscale, s’est complètement lâché contre le chef du gouvernement : “nous n’avons proposé aucun nom, ce remaniement est inopportun et il est clair que nous ne sommes plus en phase avec Hichem Mechichi”. Simple coup de bluff ou vraie discorde, cette déclaration aura sans aucun doute des répercussions néfastes. De son côté, le mouvement islamiste dénonce d’importantes pressions subies par le chef du gouvernement, alors que la coalition Al Karama s’active en coulisse pour placer ses pions et préserver sa part de la tarte moisie de Mechichi.

Ce nouvel imbroglio confirme que l’alliance parlementaire n’est pas définitivement scellée et pourrait reporter l’annonce tant attendue de la nouvelle composition du gouvernement, initialement concocté par le président de la République, Kaïs Saïed. Certes, le remaniement imminent est justifié par le rendement contesté des ministres et les portefeuilles vacants, toutefois, cette valse permettra à Montplaisir de dominer la Kasbah et mettre la main sur certains ministères régaliens, dont l’Intérieur et la Justice. Hichem Mechichi, quant à lui, demeura toujours un chef de gouvernement sous tutelle, sans vision et sans projet pour faire sortir le pays, en perdition, de la crise multidimensionnelle aiguë.

Répondre à mameri farouk Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  1. mameri farouk 11:17 - janvier 18, 2021

    je veux donne un commentaire concernant le remaniement ministériel qu’a fait le président tunisien
    il s’agit la d’une stratégie bien étudiée de sa part car il est entrain de placer une équipe bien préparée préalablement qui s’adapte aux nouveaux affrontement politique et relationnel dans le cadre des consensus qui a travers cette nouvelle équipe permet la compatibilité et de bien epousé le dispositif qui est present par sa nouvelle structure et ces nouvelles options donc le retrait de l’ancienne équipe est une operation nécessaire pour récolter de cette dernière les consignes qui sont des données importantes qui complètent la continuité de la nouvelle équipe dans leurs activité dont le mode d’emploi est bien connue grâce a leurs formation préalable qui est bien adaptée donc cette stratégie permet si vous voulez a une amélioration sur le plan de traitement des blocages et des contraintes que l’ancienne n’arrivait pas a traiter c’est pour ces raisons la que le président tunisien a penser a remplacer l’ancien model ministériel par un nouveau model pour pouvoir rattraper et compléter les manques en professionnalisme et des outils a caractères diplomatiques ou relationnel pour prendre un rythme bien continue loin de tout freinage et aussi pour faire avancer cette nouvelle équipe qui est comme il voit la machine appropriée qui fonctionne par de nouvelles options qui épouse bien la pièce du corps qui a causer les retards et a provoqué un dysfonctionnement de l’ancienne équipe